En mandarin, maori, isixhosa, ou encore en arabe ou en coréen : Shakespeare va être joué dans une trentaine de langues en avril prochain à Londres, dans le cadre des manifestations organisées dans la capitale britannique pour les jeux Olympiques de 2012.
Pendant six semaines, le Globe Theatre, réplique sur les bords de la Tamise du théâtre de Shakespeare qui a brûlé en 1613, va accueillir des représentations de 37 pièces et poèmes du célèbre dramaturge anglais (1564-1616), à chaque fois dans une langue différente et... sans sous-titres. Le coup d'envoi sera donné les 21 et 22 avril par une troupe venue du Cap, qui jouera Vénus et Adonis, en zoulou, xhosa, sesotho, setswana, afrikaans. On pourra ensuite entendre Troilus et Cressida en maori le 23 avril, jour de l'anniversaire de la naissance du dramaturge, puis les Joyeux commères de Windsor en swahili. Richard II sera interprété par une troupe venue de Palestine et le Songe d'une nuit d'étépar des Coréens. Le Théâtre national de Chine fera quant à lui ses débuts en Grande-Bretagne avec une version de Richard IIIen mandarin, tandis que Titus Andronicus se donnera en cantonais et Othelloen version hip-hop. Seront notamment représentés l'Afghanistan, l'Albanie, le Bangladesh, le Brésil, la France, l'Inde, Israël, le Japon, la Lituanie, la Pologne, la Russie, la Serbie, la Turquie et le Zimbabwe. Une troupe du Soudan du Sud, formée spécialement pour la circonstance, portera quant à elle les couleurs du plus jeune pays du monde, quelques mois après son accession à l'indépendance. Et pour la première fois, une pièce de Shakespeare sera donnée dans son intégralité en langue des signes. Plus classiquement, Henry V sera aussi joué une fois dans la langue de Shakespeare, par la compagnie du Globe. Des places debout seront accessibles pour 5 livres et des places assises pour 10 à 35 livres. L'objectif étant, selon le Globe, que tous les spectacles — soit près de 85 heures de Shakespeare — puissent être vus pour 100 livres (115 euros). «C'est une façon de célébrer le dialogue entre les peuples», a expliqué Dominic Dromgoole, le directeur artistique. «De la même façon que certaines personnes communiquent via le sport, nous allons communiquer à travers Shakespeare.» Le directeur artistique est d'ailleurs confiant : les anglophones, pense-t-il, seront curieux de voir Shakespeare joué dans d'autres langues et il compte bien attirer aussi des ressortissants des différents pays invités.
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Posté Le : 29/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Soir d'Algérie
Source : www.lesoirdalgerie.com