Algérie

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Evocation n On parle souvent de ceux ? et celles ? qui ont marqué le théâtre algérien, à l'exemple d'Abdelkader Alloula, M'hamed Benguetaf, Mahiedine Bachtarzi, Ould Abderrahman Kaki, Sonia, Keltoum, Nadia Talbi... mais souvent on oublie d'en évoquer d'autres.C'est le cas de Mohamed Boudia, ce militant de la première heure de la cause nationale ce passionné de l'art des planches dès son jeune âge ? à l'Indépendance, il a été nommé directeur du Théâtre national algérien, il était l'innovateur de l'Ecole d'art dramatique de Bordj El-Kiffan, actuellement Ismas.Pour se rappeler de cet homme aux principes et à l'âme noble et généreuse, un homme fidèle à ses engagements, un essai, un livre-portrait, un livre-mémoire lui est consacré par Boudia Mohamed Boudia, paru aux éditions El-Ibriz. Il a pour titre «Mohamed Boudia, un homme hors du commun».En 1965, Mohamed Boudia s'exila en France et dirigea le Théâtre parisien de l'Ouest. Il participa activement à la révolution palaisienne.«Il était devenu un symbole pour tous les jeunes révolutionnaires palestiniens et arabes», écrit l'auteur, et d'ajouter?: «Il était nécessaire et indispensables de le liquider coûte que coûte.» C'est ainsi que Mohamed Boudia fut assassiné par le Mossad un certain 28 juin 1973. «Mohamed Boudia devait prendre sa voiture qui était garée non loin de l'université de Paris, devant un bâtiment. Il ouvrit normalement la portière de la voiture et se laissa tomber nonchalamment sur le siège du conducteur. Il ne se rendait nullement compte qu'il allait l'ouvrir pour la dernière fois car les forces du mal avaient décidé de mettre fin à sa vie ici-bas», écrit l'auteur. «Le nom de Mohamed Boudia, selon l'auteur, restera dans les consciences arabes comme l'un des plus grands militants de la cause algérienne, puis de la cause palestinienne et dans toutes les consciences des peuples épris de justice et de paix». Et d'insister?: «?Il était le chahid de toutes les causes justes dans le monde.?» A propos de ce livre, l'auteur écrit?: «?Il m'a été donné de faire des recherches sur cet homme illustre, vraie figure du patriotisme algérien et arabe en général. Il n'a jamais su, bien qu'il soit un homme de lettres et de théâtre, différencier entre son amour pour la partie, pour les causes justes et son amour pour les lettres et le théâtre qui lui prenait tout son temps. Il avait côtoyé les meilleurs dramaturges et s'en était inspiré. Il voulait se donner un cachet unique en son genre. Malgré les vicissitudes de la vie carcérale, il a su créer et adapter des pièces de théâtre et faire goûter la plénitude du bonheur aux prisonniers politiques qui l'admiraient beaucoup pour son allant et sa dynamique. Quoique j'écrive sur cet homme, je ne pourrais jamais lui rendre l'hommage qu'il mérite. C'était un géant du militantisme et du théâtre en même temps. Il a su allier les deux pour en faire son quotidien et son hobby.»




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