Les prestations des Rahaba, incontournables lors de la Fête du printemps. ©Hamatou/Liberté.
La Fête du printemps est prévue, cette année, les 27 et 28 février dans le village de Menaâ. Au programme, des expositions, des spectacles de musique et de danse, des jeux traditionnels, des rencontres-débats et des représentations théâtrales.
Même si Menaâ et les Menâoui (habitants du village de Menaâ) n’ont plus le monopole de la fête de Thafsouth (le printemps) ou Thifsouine puisque d’autres villages, dechra et hameaux se préparent eux aussi à célébrer le retour de la belle saison. Cependant, les organisateurs à Menaâ de cette fête, considérée comme un legs et un patrimoine immatériel d’une grande importance, ont le mérite d’avoir su et pu épargner une mort certaine à un rendez-vous que les Auressiens ont laissé pour moult raisons mourir, n’était la vigilance et la conscience de certains jeunes et acteurs associatifs. Le collectif des jeunes pour la préparation de Thafsouth ne veut point être pris au dépourvu, et se prend tôt dans ses démarches et préparations. En effet, un programme pour la circonstance est déjà élaboré et prêt. Des invitations ont été adressées à des personnalités de la culture, de l’art et de l’anthropologie pour honorer par leur présence ce rendez-vous et par la même occasion animer des cycles de conférences, tables rondes, débats, avec les citoyens qui d’habitude viennent des quatre coins des Aurès et de plusieurs villes du pays. Depuis quelques années, la fête de Thafsouth est devenue un rendez-vous incontournable. Expositions, vente d’objets traditionnels de confection et fabrication locale, visite de sites historiques et plus particulièrement de Haqliâth (l’ancien village) qui est pourtant classé mais non protégé. Un des principaux organisateurs et initiateur de cet événement, M. Kala, nous déclare à ce sujet : “Nous demandons à chaque occasion qui nous est donnée la prise en charge et la protection de l’ancien village, qui a plusieurs ennemis et prédateurs. Parmi les problèmes auxquels il est confronté, la démolition volontaire pour la construction de nouvelles maisons, les affaissements, etc. donc une perte d’authenticité des bâtisses puisque de la brique rouge et du parpaing sont chaque fois rajoutés. Nous souhaitons aussi qu’une stèle ou à la rigueur un fronton rappelle dans les deux langues, arabe et amazighe, que la grande anthropologue Germaine Tillion avait séjourné, et pendant longtemps, à Menaâ”.
Le quatrième art s’invite à la fête. Ainsi, le programme prévoit des pièces de théâtre, aussi bien pour les petits que pour les grands, en tamazight. Le Festival du théâtre amazigh initié par le Théâtre régional de Batna fait des émules, car des troupes aussi bien à Menaâ que dans des petites localités voient le jour depuis 2 ans.
Le deuxième jour de Thafsouth sera consacré aux jeux traditionnels et aux incontournables baroud et fantasia. Beaucoup de villageois font le déplacement pour assister aux partie de hakourth (sorte de hockey sur terre battue) qui dans le passé était un jeu réservé à la gent féminine.
Des témoins nous assurent y avoir assisté à la fin des années 1970. À Bouzina, Ighzar N’taqa, Bayou, Imine Toub et bien d’autres localités, Thafsouth est bien de retour. Menaâ a donné l’exemple et montré le chemin.
Une partie du programme a été réalisée (théatre et atelier pour enfants) le reste se déroulera le Samedi 07 Mars Inchaallah.
Hichem - Webmaster - Tlemcen, Algérie
05/03/2015 - 245341
mes freres chawis malheureusement la neige et la mauvais temps en fait que le festival na pas eu lieu mais bon courage a tout les chawis et afous thoug fous a echawiyens
kadri abdelwahed - avocat - ain el beida, Algérie
28/02/2015 - 244376
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Posté Le : 25/02/2015
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : R. H.
Source : http://www.liberte-algerie.com/