Algérie

Textes en «va-et-vient»


Ces derniers temps, on a eu pas mal de «belles» (ou mauvaises, c'est selon) surprises en matière de gouvernance économique du pays. Tout d'abord, c'est une intervention présidentielle (en Conseil des ministres, ce qui n'est pas peu) qui «gèle» des taxes et impôts inscrits dans le cadre de la loi de finances 2022 (étudiée, discutée, approuvée et votée par les deux chambres puis signée et promulguée -avec publication au JO pour application- par le premier magistrat du pays, ce qui n'est pas rien). Il s'agissait de tout ce qui touche, de près ou de loin, aux produits et activités liées aux nouvelles technologies (Tic) : le e-commerce, les téléphones portables, les matériels informatiques à usage personnel. Retour en arrière : on l'a vu et vécu par le passé lointain avec les téléviseurs (alors non produits ou peu ou pas assez en Algérie), puis les photocopieurs puis les télécopieurs, puis les lecteurs de cassettes, puis les premiers téléphones portables et les ordinateurs, tous taxés comme des «produits de luxe», faisant ainsi l'affaire du Système de l'époque qui voulait enfermer sa société avec un véritable «rideau de pensée politique unique et magique» et, aussi, l'affaire des trabendistes les plus malins; quand ce n'était pas purement et simplement presque «interdits», obligeant à passer par des «autorisations» et des «amis» proches des décideurs. On savait même que les «puces» de téléphone se vendaient sous le manteau par... Le deuxième cas est celui de l'abrogation d'un décret exécutif concernant le déclassement d'une grande parcelle de terre et de forêt, sise au Parc zoologique de Ben Aknoun devant abriter une «Cité du cinéma». Pour une industrie qui n'existe même pas à l'état d'embryon et un parc de consommateurs et de salles quasi inexistant ou ne fonctionnant presque pas. Une «cité» qui a besoin bien plus du grand air et des larges espaces des Hauts-Plateaux et du Sud que d'un espace à l'environnement déjà assez surchargé. Comme cela avait été planifié dans les années 70, mais hélas freiné puis stoppé par... En très peu de temps et en deux seuls exemples de va-et-vient plus administratif que politique, voilà donc la problématique de la gouvernance quotidienne du pays qui se trouve (re-') posée. Heureusement que le Président était là ! Mais jusqu'à quand ' Dans les deux cas, à mon avis, la bride a été trop laissée sur le cou de ceux qui «finalisent» (pas ceux qui, en aval, les préparent et les peaufinent), en amont, les textes réglementaires, parfois parmi les plus essentiels à la bonne marche de l'Etat et pour la plupart les plus délicats sociétalement. Cela ne date pas d'aujourd'hui mais presque depuis toujours, ce qui a donné une «dictature» des bureaux et des comptables intermédiaires de l'Etat lesquels passent beaucoup plus de temps à chasser la virgule ou le mot mal placé ou contradictoire dans les textes qui ne plaisent pas, qu'à étudier le bien-fondé social et politique des propositions qui leur parviennent. Ajoutez-y, à tout cela, des chambres soit aux ordres, soit en opposition totale, soit aux membres inexpérimentés et on aboutit à une décision finale assez politique et assez expéditive car ayant fait trop confiance au «savoir» et au «bon sens» des représentants désignés et/ou élus proches ou éloignés.
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