Malgré une campagne électorale en demi-teinte, du reste diversement appréciée, les formations politiques en lice pour le scrutin de demain ne dissimulent pas leur optimisme pour réussir une bonne moisson. Hormis les islamistes, non encore remis de la grande bérézina des législatives, le reste des partis politiques, notamment ceux présentés comme de 'grosses pointures", affichent une certaine sérénité et confiance dans leur chance de figurer parmi les vainqueurs. Mais au-delà des chances des uns et des autres, l'enjeu principal de ces élections reste sans doute dans la capacité des autorités à assurer un scrutin régulier et transparent. Le ministre de l'Intérieur, M. Daho Ould Kablia, a appelé, hier, les responsables des collectivités locales à garantir la transparence, l'intégrité et la neutralité lors des élections de demain. En guise de bonne foi, il a indiqué avoir envoyé dimanche une correspondance aux walis, aux directeurs de l'organisation et aux chefs de daïra, contenant sept instructions pour 'garantir la transparence, l'intégrité et la neutralité lors de l'opération électorale". Le Premier ministre, de son côté, qui a reçu lundi une délégation du FFS, a assuré, notamment pour le cas du vote des militaires, objet récurrent de polémique, que ceux-ci voteront par procuration, comme l'avait affirmé quelques jours plutôt le ministre de l'Intérieur. Mais ces engagements et ces professions de foi ne chassent pas pour autant les appréhensions de nombre de partis qui redoutent encore une fois la fraude au profit des 'partis du pouvoir". La Cnisel n'a pas manqué hier de relever quelques dépassements lors de la campagne et quelques zones d'ombre. Même Abdelmalek Sellal a admis, comble du paradoxe, que le fichier électoral n'est pas 'complètements assaini" ! comme l'avait constaté déjà en août dernier la mission d'observation de l'UE. De quoi donner donc du grain à moudre aux sceptiques. Dès lors, le scrutin de demain s'annonce comme un véritable grand test pour l'administration. De la régularité et de la transparence de l'opération dépendront, dans une large mesure, la réconciliation de la population avec la chose politique, la volonté d'opérer la rupture avec des pratiques éculées, la crédibilité des réformes et l'adhésion des électeurs aux futures échéances électorales.
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Posté Le : 28/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Karim Kebir
Source : www.liberte-algerie.com