Mais la terreur institutionnalisée de Robespierre ou de Staline - on en parle d'autant plus qu'eux-mêmes se sont vantés de la pratiquer - n'a pas été la première qu'ait connue l'histoire humaine.Dans ce sens nous citerons la crucifixion de milliers d'esclaves dans la Rome antique ou l'extermination de centaines de milliers d'Indiens d'Amérique, les génocides coloniaux, en Algérie et un peu partout dans le monde, les crimes israéliens en Palestine et la liste est longue. Il est vrai toutefois que ces excès passent rarement pour des actes de terrorisme. En revanche, les assassinats individuels de rois, de princes, de présidents, d'hommes politiques, d'industriels ou de banquiers, tels qu'ils se pratiquent depuis le 19ème siècle, sont considérés comme terroristes. Dès l'origine, il y a donc bien deux poids et deux mesures dans la manière d'appréhender cette question, tant pour ce qui est de la « couleur » du terrorisme que pour l'échelle à laquelle il se pratique (ce que le politologue américain Michael Parenti appelle « wholesale terrorism » et « retail terrorism » : terrorisme en gros ou au détail - ou comme l'a dit quelqu'un d'autre: « le terrorisme d'Etat est au terrorisme groupusculaire ce que la grande distribution est au petit commerce ». Dans ce registre, le terrorisme d'Etat pourrait éventuellement avoir d'autres facettes insoupçonnées, et pourtant. Les labos de la CIA et autres ne chôment pas en matière de fabrication d'armes chimiques et biologiques comme l'explique exhaustivement Gordon Thomas dans son livre « les armes secrètes de la CIA ». Rappelons-nous que le 18 septembre 2001, une semaine après l'attentat du WTC, un présentateur de la chaîne de télévision NBC de New York reçoit une lettre contenant des bactéries d'anthrax. C'est une de ses collaboratrices qui ouvre l'enveloppe, et quelques jours plus tard, elle présente les premiers symptômes de la maladie du charbon. Le 30 septembre, un cas similaire se déclare à Boca Raton, en Floride, touchant un photographe travaillant pour une maison d'édition. L'homme meurt le 5 octobre, tandis que plusieurs de ses collègues tombent malades. Toutefois, on ne retrouve aucune lettre contaminée. Le dernier cas d'anthrax connu aux Etats-Unis remontant aux années 70, on fait aussitôt le rapprochement avec les attentats du 11 septembre. La psychose du bioterrorisme s'empare alors du pays. Ben Laden, depuis sa caverne afghane, vient-il de déclencher l'offensive bactériologique contre le monde libre '... Le FBI, lui, garde la tête froide et n'ouvre son enquête que trois semaines après la première alerte. Des milliers de lettres potentiellement contaminées sont signalées aux autorités. Les fausses alertes se multiplient, de même que les plaisanteries douteuses et les actes de vengeance. Les pays étrangers sont gagnés eux aussi par l'hystérie. (à suivre)
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Posté Le : 01/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : C A
Source : www.lnr-dz.com