Algérie

Terrorisme, Hattab... Les explications de Zerhouni à Paris



Le ministre d?Etat, ministre de l?Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, s?est entretenu vendredi en fin d?après-midi à Paris avec son homologue française, Mme Michèle Alliot-marie, de la coopération en matière de sécurité. Les deux ministres, qui ont souligné, lors d?une conférence de presse commune, «les relations de confiance entre les deux pays», se sont entretenus de «tout ce qui peut être source d?insécurité» pour l?Algérie et la France, dont particulièrement le terrorisme.M. Zerhouni a précisé avoir saisi cette opportunité «pour échanger nos points de vue sur des problèmes sensibles qui nous concernent tous» et pour «procéder à l?analyse des risques sécuritaires dans nos deux pays et dans la région». «Nos analyses étaient très proches» de ce point de vue, a déclaré pour sa part M. Zerhouni. M. Zerhouni a encore estimé que le terrorisme actuel en Algérie «n?a rien à voir avec l?Islam» et que le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) recrute au nom de questions politiques et non religieuses. Le phénomène, en Algérie comme ailleurs, est selon lui «boosté» par la situation actuelle au Moyen-Orient, guerre en Irak, guerre du Liban l?année dernière, question palestinienne toujours pas résolue, voire la question du nucléaire iranien.Yazid Zerhouni a expliqué la «perception chez notre opinion qu?il y a comme un retour à une politique de type colonial». Et jugé également que par une «certaine inadvertance ou peut-être négligence dans certaines déclarations, on participe (...) à la création de l?islamophobie», ce qui «laisse des brèches qui sont exploitées par les extrémistes». La France s?est quant à elle sentie «solidaire» et «proche» des Algériens, frappés récemment par une nouvelle série d?attentats-suicide meurtriers, a expliqué Mme Alliot-Marie. Elle a exprimé sa «reconnaissance» à Alger pour l?action des gendarmes algériens, blessés dans un attentat fin septembre près de Lakhdaria alors qu?ils escortaient deux ressortissants français travaillant dans le BTP, qui ont également été blessés.Interrogé, M. Zerhouni a, par ailleurs, confirmé que M. Hattab «s?est rendu» aux autorités algériennes le 22 septembre. «Nous le considérons comme un repenti», a déclaré le ministre de l?Intérieur, avant d?ajouter: «Comme il est concerné par plusieurs dossiers judiciaires, il doit éclaircir sa situation». Au sujet des «sans-papiers algériens» en France, Mme Alliot-Marie a indiqué quelle n?avait évoqué avec son homologue que le «problème des visas», les sans-papiers ne relevant pas de son ministère, selon elle.


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