En application des résolutions de la conférence ministérielle de
coordination des pays de la région sahelo-saharienne, tenue à Alger, en mars
dernier, une réunion des chefs d'état-major de ces pays se tiendra,
aujourd'hui, à Alger. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de l'évaluation
de la situation sécuritaire dans cette région.
«Cette réunion s'inscrit dans le
cadre du prolongement de la conférence des ministres des Affaires étrangères de
l'Algérie, du Burkina Faso, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et
du Tchad, tenue à Alger le 16 mars dernier», indique un communiqué du ministère
de la Défense nationale, rendu public hier. Elle se tient, également, à la
lumière des résultats enregistrés traduisant « l'engagement de ces Etats à
oeuvrer au sein d'une stratégie commune de lutte contre le terrorisme et les
questions de sécurité connexes», précise le communiqué. Les parties
procéderont, à cette occasion, à un échange d'analyses et d'informations sur la
situation sécuritaire et sur l'évolution de la lutte antiterroriste dans chacun
des pays et sa projection sur l'environnement régional. Le communiqué souligne,
en outre, que la réunion permettra aux différentes parties d'entrevoir les
voies et moyens susceptibles de mettre en place une stratégie collective et
co-responsable de lutte contre le terrorisme et le crime transnational. Le 16
mars dernier, à l'issue de la conférence ministérielle de coordination des pays
de la région sahélo-saharienne, le ministre délégué chargé des Affaires
maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel avait annoncé la tenue de
deux réunions des ministres de l'Intérieur et des chefs d'état-major des armées
des sept pays du Sahel dans la capitale algérienne à partir du mois d'avril.
Les sept pays ayant pris part à
cette conférence, à savoir: l'Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, la
Mauritanie, le Niger et le Tchad avaient convenu de la tenue des ces réunions,
lesquelles contribueront à une vision commune tenant compte de l'évolution de
la menace terroriste et de l'état de la situation socio-économique dans la
région. Les participants à la rencontre du 16 mars avaient souligné
l'importance de la mise en Å“uvre des recommandations de la conférence d'Alger,
notamment celle relative à la réunion à Alger en avril, ainsi que la tenue,
«dans les meilleurs délais», à Bamako, de la conférence des chefs d'Etat sur la
paix, la sécurité et le développement dans la région sahélo-saharienne.
Les ministres des Affaires
étrangères et les représentants des pays participants, avaient appelé, dans un
communiqué final en 16 points, à redonner à la région sahélo-saharienne sa
vocation d'espace d'échanges, de paix, de stabilité et de coopération féconde.
Les ministres se sont félicités de l'adoption, par la 13e session ordinaire de
la conférence de l'Union africaine (juillet 2009), de la décision 256 qui
condamne le versement de rançons aux groupes terroristes, comme ils se sont
félicités de l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies (17
décembre 2009) de la décision qui a introduit la criminalisation du paiement de
rançons à des personnes, groupes, entreprises ou entités terroristes. Dans une
déclaration à la radio nationale, au lendemain de la tenue de cette conférence;
M.Messahel avait, affirmé l'engagement des participants à la conférence à
respecter et mettre en oeuvre les conventions et lois relatives à la lutte
antiterroriste. «Il y a des garanties au niveau bilatéral et continental pour
que soient respectées et mises en oeuvre les conventions et lois relatives à la
lutte antiterroriste», a indiqué M. Messahel.
Dans le même contexte, il a fait
savoir qu'il y avait des garanties «pour que tous les pays s'engagent dans la
lutte antiterroriste et qu'ils respectent intégralement les conventions
bilatérales. Il y a une volonté politique pour ce faire», a-t-il ajouté. «Les
pays ont l'obligation de respecter les lois onusiennes sur la lutte
antiterroriste notamment ceux qui enregistrent des prises d'otages sur leur
territoire, comme le Mali», a insisté M.Messahel. Il a ajouté que même les pays
d'origine des otages doivent aussi respecter ces lois et les appliquer.
Signalons, enfin, que dans le
souci de coordonner tous ces efforts, les participants à la conférence d'Alger
avaient convenu de la nécessité, pour les responsables de la lutte
antiterroriste, de se réunir dans les meilleurs délais possibles en vue de
dégager les voies et moyens de renforcer les échanges d'informations,
d'évaluations et d'analyses en lien avec la menace terroriste et ses
connexions.
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Posté Le : 13/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Belaïfa
Source : www.lequotidien-oran.com