Algérie

TERRORISME Casablanca sous haute surveillance



Au lendemain de l'attentat perpétré par un kamikaze dans un cybercafé,qui avait fait un mort et quatre blessés, la ville de Casablanca était soushaute surveillance. Pour parer à toute éventualité, et rassurer une population hantée par lespectre des attentats de mai 2003, la capitale économique du Maroc était, hier,quadrillée par un important dispositif sécuritaire, avec l'arrivée d'importantsrenforts de militaires et de policiers. Selon le quotidien marocain Essabah, quicite des sources sécuritaires, des renforts importants ont été déployés dans laville. Les mêmes sources affirment qu'il s'agit de mesures de préventiond'éventuels actes terroristes. Au fur et à mesure que l'enquête avance, lapopulation marocaine découvre les intentions macabres des deux kamikazes qui, àpriori, voulaient faire un maximum de victimes si leur plan n'avait pas échouéen dernière minute. Essabah, qui cite toujours les mêmes sources, souligne queles deux individus devaient cibler le siège du commissariat central deCasablanca ainsi que des hôtels. Les informations du quotidienmarocain ont été confortées par les déclarations à la télévision marocaine, duministre de la Communication Nabil Benabdellah qui a affirmé, hier, quel'explosion visait, en fait, un autre objectif et une autre cible. Selon lapolice marocaine qui procède à des arrestations, depuis lundi, dans diversrégions du royaume, les services de sécurité marocains n'écartent pasl'éventualité de la présence d'autres terroristes prêts à opérer des actionskamikazes, notamment après l'arrestation, jeudi dernier, de Saad Houssaini,soupçonné d'être un membre influent du groupe islamique marocain combattant(GICM) et impliqué dans les attentats de mai 2003 à Casablanca et du 11 mars2004 à Madrid.  La presse marocaine a estimé,hier, que les services de sécurité marocains devraient procéder à uneconfrontation entre Saad Houssaini et Y. Khoudri, le kamikaze arrêté, dans lecadre de l'enquête en cours sur les réseaux terroristes actifs au Maroc. Dimanche soir, un individu avaitactionné la charge explosive qu'il avait à sa ceinture dans un cybercafé, aprèsune courte altercation avec le gérant qui voulait appeler la police. Lekamikaze, Abdelfettah Raydi (23 ans), originaire de Meknes, est mort sur lecoup, déchiqueté par la déflagration, et quatre autres personnes, dont legérant du cybercafé, ont été blessées. Le second «kamikaze», Y. Khoudri, blesséet également originaire de Meknes, a été arrêté à quelques pâtés d'immeublesplus loin, après s'être débarrassé de sa ceinture d'explosifs. Transféré dansle centre de détention de Temara, près de Rabat, il divulguera son identité etcelle de son complice.  Par ailleurs et selon l'agencemarocaine Map, la vie des trois personnes blessées dans l'attentat de dimanche,n'est pas en danger. Le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa leur a renduvisite, hier, à l'hôpital Mohammed V de Casablanca, où il sont soignés, aajouté l'agence marocaine. Un des blessés présente de simples contusions etdevrait bientôt quitter l'hôpital, selon les médecins cités par l'agence. Lesecond, qui a reçu des éclats métalliques à l'oeil droit, est dans un étatstationnaire, selon la même source. Quant au troisième, qui présente quelquesbrûlures au niveau du visage et un traumatisme sonore provoqué par ladéflagration, il devrait quitter l'hôpital dans les prochaines 48 heures. Parailleurs, des sources sécuritaires citées par l'AFP, indiquent que l'un desdeux kamikazes impliqués dans l'attentat, légèrement blessé et qui a tenté deprendre la fuite, était soigné sous surveillance dans un autre hôpital deCasablanca. L'autre kamikaze est mort après avoir déclenché la bombe qu'ilportait sous ses vêtements.


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