Algérie

Terrorisme Alerte rouge en Europe



Les services de renseignements occidentaux sont sur le qui-vive. Une alerte sérieuse de leurs pairs espagnols, suivie du démantèlement d'un groupe d'activistes d'origine asiatique, accréditent l'hypothèse d'une menace potentielle. Une première sur les bords de la Méditerranée occidentale, les services espagnols de l'antiterrorisme ont neutralisé un groupe de «djihadistes» originaire du sous-continent indien. Un groupe de quinze activistes - dont douze Pakistanais et deux Indiens - a été démantelé. Il était soupçonné de planifier un attentat à Barcelone, la seconde ville de la péninsule ibérique connue pour abriter une importante diaspora d'origine nord-africaine et musulmane. La configuration opérationnelle du groupe ayant été jugée suffisamment importante, le CNI - les services secrets espagnols - a sonné l'alarme. Toutes affaires cessantes, il a alerté son homologue français de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, contre-espionnage) et son équivalent britannique, le MI 5. Teneur de son message à l'alerte prononcée : une activité «djihadiste» débordante se manifeste sous les cieux européens. Des « cellules itinérantes », composées, une fois n'est pas coutume, d'activistes originaires du Pakistan, seraient à pied d'oeuvre en Europe. Et menaceraient de passer aux actes. L'échange d'informations entre les trois services aurait permis d'anticiper et de «cueillir» les quinze asiatiques. Les services de renseignements européens attribuent ce regain d'activisme à la nature de la conjoncture internationale. Deux événements «lourds», la tournée européenne du président pakistanais Pervez Musharraf et la tenue du Forum économique de Davos en présence d'une brochette de chefs d'Etat et de gouvernement, susciteraient bien des tentations chez les milieux «djihadistes». Plus qu'une alerte convenue, la mobilisation sécuritaire actuelle est motivée par des signaux jugés préoccupants par l'ensemble des services européens. «Depuis quelques semaines, il y a ce que nous appelons un bruit de fond inquiétant», note, sous couvert de l'anonymat, un spécialiste français du renseignement cité par Le Figaro. A l'origine de son inquiétude, un regain d'interactivité «djihadiste» sur la toile et le courrier électronique. «Cela recouvre des échanges accrus de mails entre individus suspects ou des voyages transfrontaliers. Et, bien sûr, des consignes données sur Internet par les idéologues d'Al-Qaïda pour frapper les Européens et les Occidentaux d'une manière plus générale», précise le même interlocuteur.  


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