Algérie

Terrorisme



Terrorisme
C'est un peu une gueule de bois dont les Français ont du mal à se remettre. Alors que le terrorisme islamique était une bonne raison de s'en prendre aux populations immigrées, le revers de la médaille est de plus en plus dur à admettre : le mal est un mal local, comme le disait, il y a quelques mois, l'ancien ministre de l'Intérieur, Manuel Valls (aujourd'hui Premier ministre), en parlant d'«ennemi intérieur».Lyon (France)De notre correspondantAinsi, hier encore, tournait en boucle l'information d'un Français figurant parmi les bourreaux de 18 soldats syriens décapités il y a quelques jours. Il est à visage découvert sur la vidéo diffusée par l'organisation de l'Etat islamique. Hier matin, lors d'une conférence de presse, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, l'a annoncé publiquement. «La vidéo a été analysée par nos services de renseignement. Cette analyse tend à établir avec une très forte probabilité qu'un ressortissant français a pu participer directement à la commission de ces crimes abjects.» Il s'agirait de Maxime Hauchard, né en 1992, originaire d'une localité du département de l'Eure et parti en Syrie en août 2013, après un séjour en Mauritanie en 2012.Ce terroriste s'était exprimé sur la chaîne d'info en continue BFM TV en juillet dernier (on peut la retrouver sur YouTube). Ce que voulait faire passer comme message le ministre français semble en complet décalage avec la réalité sordide qui pousse de plus en plus de Français, de quelque origine qu'ils soient, sur les terrains du prétendu «djihad». «Ces prêcheurs de haine doivent être regardés pour ce qu'ils sont : des criminels qui érigent en système la barbarie», a-t-il dit. Mais encore '? Des vérifications sont en cours pour déterminer si un deuxième Français, originaire d'une grande ville de province, pourrait également figurer parmi les bourreaux, selon les services de renseignement. La semaine dernière, cette question des radicaux avait semé la zizanie à la prison de Fresnes dont la direction avait émis le souhait de «tenter de contenir les visées prosélytes de certains détenus de religion musulmane, notamment en les regroupant dans une ??unité de vie'' relativement isolée», selon Le Figaro du 13 novembre.Cela a soulevé le tollé des personnels pénitentiaires qui voyaient là la meilleure façon de les renforcer. D'autant que les premières condamnations commencent à pleuvoir dans les tribunaux. Jugé à son retour de Syrie, Flavien Moreau, un Nantais de 28 ans, a été condamné jeudi à Paris à sept ans de prison ferme. Quelques jours auparavant un Français de 38 ans, Djamel Benhamdi a été condamné à huit ans d'emprisonnement par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir rejoint des terroristes au Mali, fin 2012. Il s'était rendu de lui-même à la force armée Serval. Enfin, le 10 novembre, deux Avignonnais de 25 et 26 ans, soupçonnés de s'être rendus en Syrie pour y combattre dans les rangs «djihadistes», arrêtés par le Raid, ont été mis en examen et écroués lundi à Paris. Ils étaient notamment en relation avec Oumar Diaby, un Niçois d'une quarantaine d'années parti pour la Syrie où il exerce une véritable influence sur les candidats au «djihad» partis de France. Cet ancien délinquant, devenu un imam radical autoproclamé à Nice, a rejoint la Syrie en 2013 où il dirigerait une «katiba» de terroristes francophones. Il est l'auteur de vidéos de propagande et son nom apparaît dans plusieurs dossiers de filières syriennes.




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