Algérie

Territoires palestiniens



Un Ramadhan ordinaire Le mois de Ramadhan a débuté hier dans les territoires palestiniens sans que leurs populations connaissent le moindre changement. Les soldats israéliens poursuivaient en effet leur agression lancée il y a dix-sept jours, faisant au moins une nouvelle victime. Un Palestinien a été tué et trois autres ont été blessés par un missile lancé par un hélicoptère israélien lors d?un raid aérien déclenché hier à l?aube contre le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Ghaza, selon des sources médicales palestiniennes. Deux des trois blessés seraient grièvement atteints, selon les mêmes sources. Ce décès porte à 125 le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Ghaza depuis le déclenchement de l?attaque israélienne. « La situation n?a jamais été aussi mauvaise. Nous sommes tous effondrés à cause des martyrs qui tombent et des maisons détruites à Jabaliya, à Beit Lahya », deux localités du nord de la bande de Ghaza, constatent les Palestiniens. Selon le ministère palestinien de l?Emploi, 70% des Palestiniens de la bande de Ghaza vivent sous le seuil de pauvreté. « Chaque année, les gens s?appauvrissent davantage car le chômage monte et les routes sont coupées », affirme-t-il. Dans le camp de réfugiés de Jabaliya, où s?est concentrée l?offensive israélienne depuis son lancement, l?ambiance est encore plus maussade. Les habitants ne peuvent même pas sortir de chez eux pour faire des courses en raison des combats qui font rage dans les ruelles dévastées du camp. Le marché principal ici ressemble à un sinistre champ de bataille. « Le monde doit faire pression sur Israël pour qu?il arrête ses agressions, ne serait-ce que par respect pour la sainteté du Ramadhan », demandent, sans se faire la moindre illusion, des habitants du camp de Jabaliya, le plus grand de la bande de Ghaza avec plus de 100 000 réfugiés. « Aujourd?hui, ils ont tout détruit, mais nous allons tenir bon », assure l?un d?entre eux. C?est justement, ce sentiment qu?Israël n?arrive pas à anéantir. Cela dure au moins depuis 1948, et les massacres israéliens ne font que renforcer la détermination des Palestiniens.


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