Algérie

Terre d'asile et humanisme


Mi-courtoise, mi-séance de travail, c'est ce que devrait être la visite de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, en Libye. Courtoise parce que c'est à l'invitation de son homologue libyen que le ministre algérien s'est rendu à Tripoli pour faire taire certaines rumeurs qui prétendaient qu'entre les deux pays il y avait de l'eau dans le gaz. Séance de travail, certes, parce que Tripoli et Alger veulent avoir des relations de bon voisinage, de sécurité des frontières, de concertation sur les questions d'intérêt commun et passer en revue avec le président du CNT libyen, Mustapha Abdeljalil, les problèmes que ce dernier évoquera. Notre ministre des Affaires étrangères en monsieur très comme il faut, bon chic-bon genre, écoutera attentivement ses «amis libyens». On sait qu'il y a quelques petites anicroches en ce qui concerne l'extradition de la famille Kadhafi d'Algérie et que Mustapha Abdeljalil avait proféré des menaces à peine voilées si l'Algérie ne remettait pas aux mains des Libyens la femme, la fille, le frère ainsi que la ribambelle d'enfants, venus se réfugier en Algérie, pour être jugés par la justice libyenne. Mais pour le président du CNT libyen, c'est méconnaître la position algérienne envers des personnages politiques déchus. Celle-ci, et sa notoriétéest historique, a toujours été une terre d'asile. Il n'y a rien d'exceptionnel. Les familles de Mobutu ou encore celles du shah d'Iran qui avaient trouvé refuge au Maroc n'ont jamais fait l'objet d'un tollé international. La France a bien accueilli un nombre des militants des Brigades rouges. L'Algérie a des traditions hospitalières, et c'est aussi pour des raisons humanitaires qu'elle a accueilli la famille du président déchu. Le Niger en a fait de même. Londres - qui est censé connaître les procédures - a fait la même demande alors qu'il n'y a même pas de mandat d'arrêt lancé par la Cour pénale internationale. On ne livre pas une personne si l'on sait qu'elle risque un procès pas très équitable, et l'Algérie ne peut pas porter ce poids sur sa conscience. Tout le monde a en mémoire les images de la mort de Mouammar Kadhafi. C'est dire que l'humanitaire transcende la logique.
Mi-courtoise, mi-séance de travail, c'est ce que devrait être la visite de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, en Libye. Courtoise parce que c'est à l'invitation de son homologue libyen que le ministre algérien s'est rendu à Tripoli pour faire taire certaines rumeurs qui prétendaient qu'entre les deux pays il y avait de l'eau dans le gaz. Séance de travail, certes, parce que Tripoli et Alger veulent avoir des relations de bon voisinage, de sécurité des frontières, de concertation sur les questions d'intérêt commun et passer en revue avec le président du CNT libyen, Mustapha Abdeljalil, les problèmes que ce dernier évoquera. Notre ministre des Affaires étrangères en monsieur très comme il faut, bon chic-bon genre, écoutera attentivement ses «amis libyens». On sait qu'il y a quelques petites anicroches en ce qui concerne l'extradition de la famille Kadhafi d'Algérie et que Mustapha Abdeljalil avait proféré des menaces à peine voilées si l'Algérie ne remettait pas aux mains des Libyens la femme, la fille, le frère ainsi que la ribambelle d'enfants, venus se réfugier en Algérie, pour être jugés par la justice libyenne. Mais pour le président du CNT libyen, c'est méconnaître la position algérienne envers des personnages politiques déchus. Celle-ci, et sa notoriété
est historique, a toujours été une terre d'asile. Il n'y a rien d'exceptionnel. Les familles de Mobutu ou encore celles du shah d'Iran qui avaient trouvé refuge au Maroc n'ont jamais fait l'objet d'un tollé international. La France a bien accueilli un nombre des militants des Brigades rouges. L'Algérie a des traditions hospitalières, et c'est aussi pour des raisons humanitaires qu'elle a accueilli la famille du président déchu. Le Niger en a fait de même. Londres - qui est censé connaître les procédures - a fait la même demande alors qu'il n'y a même pas de mandat d'arrêt lancé par la Cour pénale internationale. On ne livre pas une personne si l'on sait qu'elle risque un procès pas très équitable, et l'Algérie ne peut pas porter ce poids sur sa conscience. Tout le monde a en mémoire les images de la mort de Mouammar Kadhafi. C'est dire que l'humanitaire transcende la logique.
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