Le flagrant incivisme de la part de certains locataires, bénéficiaires de
logements sociaux notamment, est hautement illustratif à travers les actes de
vandalisme qui ciblent les aires de jeu et autres commodités installées dans
les cités.
« Ils étaient déjà dans un état déplorable quelques jours seulement après
leur aménagement. Depuis, des énergumènes, n'ayant aucun sens du civisme, les
ont complètement détériorés», a confié un professeur d'histoire demeurant dans
un immeuble, sis à la cité 870 logements, non loin de la cité des 350 logements
dans le quartier de Maraval. Son voisin, un fonctionnaire dans une institution
étatique, déplore l'absence de gardiennage en faisant remarquer que «les
responsables concernés n'ont pas pris en considération ce malheureux état de fait,
sinon ils ne seraient certainement pas exposés à un tel préjudice financier en
dégageant une considérable manne d'argent pour ces petits projets sans
installer au préalable un gardiennage».
Toujours est-il que le constat des lieux est aberrant. Des balançoires
arrachées de leur socle, des toboggans détériorés, des grilles protégeant des
terrains combinés complètement défoncées. Les bancs installés autour des aires
de jeu ont favorisé la création de véritables lieux de beuveries. Des tessons
de bouteilles de boissons alcoolisées et autres cannettes de bière tapissent
désormais, en guise de gazon, les rares espaces verts ayant résisté au manque
d'entretien et aux vandales. «Nous avons vainement tenté de sensibiliser ces
gens en matière de propreté et de protection de l'environnement en les incitant
à participer à des opérations de volontariat. Nous avons très vite compris
qu'ils préféraient de loin leur propre mode de vie», a révélé un autre
locataire de ladite cité. Ce constat n'est malheureusement pas spécifique pour
cette seule cité de Maraval. L'autre cité mitoyenne de Yaghmoracen ne présente
également pas bonne mine avec ces tas de dépôts de détritus. Cet acte
d'incivisme conjugué à la loi imposée par les gardiens de parkings sont à
l'origine de l'apparition de meutes de chiens errants et autres animaux
nuisibles, qui rôdent dans les cités de jour comme de nuit. «Mon enfant a été
attaqué par un chien. J'ai dû l'évacuer vers les urgences de l'hôpital pour
soigner sa morsure et lui faire une injection antirabique. Depuis, j'évite de
l'envoyer au magasin pour des achats», s'est insurgée une mère de famille
demeurant à Yaghmoracen. Des automobilistes ont aussi été victimes des
réactions imprévisibles de ces chiens au moment où ils s'apprêtaient à
récupérer leurs véhicules garés dans ces parkings. Notons qu'un grand nombre de
locataires des cités périphériques interpellent les autorités locales en
suggérant des sanctions exemplaires à l'encontre des auteurs d'actes de
vandalisme. «Celui ou celle qui porte atteinte à l'environnement devrait être
passible d'une amende. Cette loi a été promulguée dans notre pays quelques
années auparavant, il suffit simplement de la dépoussiérer», a noté un
commerçant de la cité Mimosas.
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Posté Le : 26/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rachid Boutlélis
Source : www.lequotidien-oran.com