Algérie

Tergiversations israéliennes



Le leader palestinien Abou Mazen a toutes les raisons d?être en colère contre Ariel Sharon. En effet, ce dernier, lors de son récent passage aux Etats-Unis, en a profité pour accuser le président de l?Autorité palestinienne de ne pas être en mesure d?appliquer la fameuse Feuille de route et de n?avoir aucune autorité sur les organisations palestiniennes. Non content d?être à l?origine des tergiversations pour ce qui est de l?application des arrangements arrêtés entre les deux parties au sommet de Charm El Cheikh, le Premier ministre israélien, obligé de faire des concessions internes à l?extrême droite, en est réduit à pointer un doigt accusateur en direction de Mahmoud Abbas, et ce, après les reproches formulés du bout des lèvres par le Président américain pour ce qui est des nouvelles colonies israéliennes prévues en Cisjordanie et dans la région d?El Qods. Du bout des lèvres en effet, car l?allié américain de toujours a jugé utile de rappeler qu?il était « irréaliste de songer à un retour aux frontières de 1949 », c?est-à-dire avant qu?Israël n?annexe, à la suite de la guerre des Six Jours de 1967, la Cisjordanie et le Golan, confortant en quelque sorte la position de Tel Aviv, qui soutient contre vents et marées que les grands blocs des colonies implantées depuis resteront aux mains d?Israël quoi qu?il en coûte. Les Palestiniens en seront alors réduits à vivre dans de véritables bantoustans contenus par un mur de « séparation » et noyés au sein de l?Etat hébreu. C?est ni plus ni moins le rejet de la conception de deux Etats distincts dont les dirigeants israéliens, qu?ils soient travaillistes ou conservateurs, ne veulent pas entendre parler, d?où les préalables ou plutôt les exigences avancées avant la relance de la feuille de route. Devant ces tergiversations israéliennes, faudra-t-il alors s?étonner de la reprise des attentats-suicides après qu?une trêve a pu être obtenue par Abou Mazen grâce à l?autorité dont il jouit depuis son élection après la disparition de Yasser Arafat ? La mauvaise foi des Israéliens est encore plus manifeste quand on sait que depuis Charm El Cheikh, ils n?ont cessé d?avancer de faux-fuyants pour freiner le transfert du contrôle sécuritaire des grandes villes de Cisjordanie ou encore la libération de prisonniers palestiniens, pourtant convenus entre les deux parties.Par


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