Terga (Aïn Temouchent) : une eau nauséabonde dans les robinets Actu Ouest : les autres articles

De son côté, l'agence locale de l'ADE rassure que «c'est une eau sans danger pour la santé».
Décidément, l'Algérienne des eaux, héritière de l'EPEOR, a des difficultés à gérer l'abondance en eau, tout comme elle ne s'en sortait pas lorsqu'il y avait pénurie. Avant-hier, les habitants de Terga ont eu la désagréable surprise de recevoir au robinet une eau nauséabonde et à la rebutante saveur. Du côté de l'agence locale, c'est juste un problème de stockage, l'eau suspecte étant jugée sans danger pour la santé. Les habitants ne l'ont pas entendu de cette oreille, se rabattant sur les eaux minérales et de source en bouteille. La question se pose alors de savoir pourquoi l'Algérienne des Eaux stocke-t-elle de l'eau si longtemps alors que les sources en fournissent journellement (l'usine de dessalement en plus des forages) en quantité plus que suffisante selon les statistiques officielles.
Pis, même à Témouchent, où l'eau est censée être disponible H24, les consommateurs s'en détournent pour certains usages, comme faire du thé par exemple. Elle a, soit une saveur peu appétissante, soit elle est exagérément javellisée. Par ailleurs, au robinet, le débit est capricieux, parfois si puissant au point que la tuyauterie est prise de fuites et qu'il faut faire appel au plombier, et d'autres fois devenant si mince qu'il cesse de couler. Cela fait jaser chez les ménages au point que l'on parle de délestage hydrique comme pour Sonelgaz et ses intempestives coupures électriques. A Terga, la clientèle n'apprécie pas, d'autant que ceux qui ne possèdent pas de compteurs installés à leurs frais sont obligés de payer un supplément de 50% de leur facture. Celle-ci est arrêtée sur la base d'un référent que constitue la consommation d'un client du voisinage possédant un compteur.