Térésa Portillo. Jeune féministe guatémaltèque, membre du Comité consultatif international des RIFS

«50 %  des 14 millions d'habitants sont des femmes. La situation des femmes est des plus difficiles dans le monde. Elle ne fait qu'empirer vu que nous sommes numéro un mondial dans les feminicidios (homicides de femmes).  Les filles qui tombent enceintes se font violer avec des objets métalliques, puis éventrées. Les mariages précoces se font de plus en plus.
Les violences contre les femmes finissent souvent par des meurtres et des mutilations. Ce qui se passe actuellement en Libye me rappelle la guerre civile dans mon pays qui a duré 36 ans. Ce n'est qu'en 1996 que l'accord de paix a été signé  mettant fin à  cette guerre. Notre pays a toujours été dirigé par des militaires. Depuis 2006, un semblant de démocratie s'est instauré. Plus de militaires au pouvoir. Mais en novembre prochain va se tenir l'élection présidentielle. Un ex-général est parmi les candidats et a de fortes chances de l'emporter, car le peuple guatémaltèque cherche à  àªtre protégé des narcotrafiquants. Ce peuple a la mémoire courte puisqu'il a vite oublié ce que lui ont fait subir les militaires pendant plus de trois décennies de guerre. Je m'inquiète beaucoup pour nous car, encore une fois, ce sont nous les femmes qui serons les premières victimes.»Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â