Algérie

Tentative de suicide d'une des deux avocates condamnées



Condamnée mi-décembre 2017 en appel à trois ans de prison ferme et à une amende, au même titre qu'une autre de ses paires et un complice, K. Moufida lutte depuis quelques jours contre la mort.Enfermée dans une cellule de la prison d'Annaba où elle purge sa peine, elle avait réussi, en plusieurs étapes, à arracher un gros clou avant de l'avaler dans une tentative de suicide. Durant plusieurs jours, elle réussira à cacher son état de santé aux gardiennes. Mais pas pour longtemps même si initialement son refus de s'alimenter et des douleurs atroces qu'elle ressentait quotidiennement, avaient fait croire à quelques indispositions de leur pensionnaire. Son état de santé s'aggravant au fil des jours et du fait que la situation de la condamnée s'aggravait chaque jour un peu plus car sans nutrition, s'imposaient des analyses et une radioscopie. C'est ce qui a été fait et c'est ce qui a permis de déceler le corps étranger. C'est-à-dire le clou qu'elle avait volontairement ingurgité depuis plusieurs jours. Il s'est logé dans une partie du corps là où il est difficile voire impossible de le retirer au moyen d'une intervention chirurgicale aussi pointue soit-elle. «Son pronostic vital est engagé», a révélé une source proche de la Cour de justice de Annaba. C'est dire que cette affaire des deux avocates condamnées en 2ème instance à trois années de prison, n'est pas prête de s'achever. Elles avaient été accusées, avec un rabatteur se faisant passer pour un agent de l'OPGI, d'escroquerie et usurpation de fonctions. Motifs pour lesquels, il a été requis solidairement à l'encontre des prévenus, 5 années de prison ferme réduite à trois années et une forte amende par le président du tribunal. Des rebondissements pourraient intervenir quand on sait que des zones d'ombres restent à clarifier. Notamment en ce qui concerne l'implication de l'époux d'une des deux avocates. Bien qu'il ait été clairement cité à la barre par les victimes et les témoins comme étant une des chevilles ouvrières de l'escroquerie, il n'a été inquiété ni de près ni de loin. Rappelons que les deux avocates mises en cause ont reconnu les faits qui leur ont été reprochés, parfois implicitement, parfois en s'accusant mutuellement. D'autres en demandant pardon à leurs victimes présentes dans la salle. Celles-ci, une centaine au moins, avaient versé toutes leurs économies de plusieurs années de travail dans l'acquisition d'un logement neuf. Moyennant des montants de 1 à 3 millions DA au titre d'un 1er versement, les deux avocates et leur complice s'étaient engagés à le leur procurer rapidement.


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