Tentative de redéploiement par la base

La rencontre d'hier des élus locaux du FLN a été l'occasion pour les cadres du parti de revendiquer derechef leur allégeance pour le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP).Présidé par Mustapha Mazouzi, membre du bureau national du FLN, chargé des élus, et accompagné de deux autres membres du bureau national, Mehdi Mimoun et Lakouss El-Houari, ce conclave a réuni les trois mouhafedhs de la wilaya d'Oran (Oran-Centre - Arzew - Es-Sénia), les secrétaires des kasmas, ainsi que les élus et cadres locaux de l'ex-parti unique et a été surtout une tribune pour réitérer la ligne politique du FLN qui se confond avec la feuille de route du haut commandement militaire. Sur le plan organique, ce symposium wilayal (plusieurs autres se sont tenus hier un peu partout sur le territoire national) devra déboucher sur des propositions à travers trois ateliers qui seront exposés lors d'une rencontre régionale qui sera, elle, le prélude à un regroupement national en vue de discuter des orientations centrales du parti.
Et comme pour justifier la faible présence des élus lors de cette rencontre, on a expliqué qu'ils sont sur le terrain sur instructions du wali d'Oran en vue d'une journée de volontariat pour nettoyer les quartiers et les cités de leurs communes respectives. Prenant la parole, le mouhafedh d'Es-Sénia a évoqué la campagne menée contre le FLN, appelant à rendre sa dimension au parti et à épurer ses rangs des indésirables.
Pour celui d'Oran-Centre, le FLN sert d'alibi ; preuve en est "qu'il n'y a que deux ou trois responsables partisans à El-Harrach", affirme-t-il.
Pour Mehdi Mimoun, le FLN appartient aux moudjahidine, au peuple et aux jeunes et non à ceux qui veulent le dégager, insistant pour dire que "personne ne peut le dégager". Evoquant le SG du parti, il tient à souligner que Mohamed Djemaï a été élu de manière réglementaire, appelant encore à l'union des militants. Lui emboîtant le pas, Mustapha Mazouzi a exhorté les présents à être les porte-parole du FLN auprès de la population pour encadrer la société et faire l'apologie des discours de Gaïd Salah.
Il les a appelés à défier ceux qui "n'aiment pas l'Algérie", estimant que la présidentielle est la seule voie à suivre quel qu'en soit le coût. Il a également indiqué que les militants ne doivent pas avoir honte de leurs positions et qu'ils ne sont pas les prétendus "chiyatine".
Saïd OUSSAD