Algérie

Tentation



Tentation
Ce n'est pas pour focaliser sur Sonatrach que nous revenons sur ces affaires de corruption, mais parce que c'est le scandale le plus récent, dévoilé par la presse internationale. Les pots-de-vin ont toujours existé mais n'avaient pas pris cette ampleur qui se chiffre en dollars. Il y a aussi l'appétit qui s'ouvre quand on sait que le programme quinquennal est évalué à 286 milliards de dollars, avec une part conséquente réservée à l'investissement. Il est sûr que les vautours ne sont pas loin du butin, tenus au courant au jour le jour des attentes et des besoins du pays.
À cela s'ajoute la centralisation de la prise de décision à un nombre très restreint de personnes. Pour preuve, Chakib Khelil a été plusieurs mois directeur général de Sonatrach et ministre de tutelle. Les appels d'offres du secteur étaient, comme par hasard, répertoriés uniquement dans un bulletin d'entreprise, le Baossem.
À l'époque, personne n'a trouvé à redire alors que tout se savait.
Sonatrach, on en parle parce que c'est la société qui nourrit l'Algérie et où chaque marché se chiffre en millions de dollars. La tentation ne peut être que forte, surtout si on est proche du sérail où la protection est supposée être assurée.
L'absence de contre-pouvoir, rôle dévolu normalement à l'Assemblée et à la Cour des comptes, a poussé à une permissivité sans limites et sans vergogne si on en juge par l'irruption instantanée de ces nouveaux riches qui ne cachent même pas leur comportement ostentatoire.
Le travail à la sueur du front a laissé place au gain facile et on se permet de jeter l'opprobre sur les gardiens de parking, et les vendeurs à l'étalage quand en haut, le spectacle n'est plus reluisant.
Pour se sortir de ce magma gluant, les pouvoirs publics se voient obligés de faire la lumière sur cette affaire et les autres, avec célérité et diligence, s'ils veulent tirer leur épingle du jeu.
O A
abrousliberte@gmail.com


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