Algérie - Revue de Presse


Les effets du crédit documentaire commencent à se faire sentir au niveau de l'approvisionnement du marché local en médicaments. Ces derniers jours, en effet, la rupture de stocks de certains médicaments, à l'enseigne des corticoïdes injectables (utilisés en médecine interne et rhumatologie), les contraceptifs, ou les collutoires, a été constatée. Elle a été provoquée, semble-t-il, par les conditions imposées dans la loi de finances complémentaire 2009, dont les articles liés au crédit documentaire, qui exigent un paiement cash des importations. «Ceci a pénalisé les opérateurs du secteur, importateurs et producteurs», soutiennent des professionnels de ce créneau. «Les premiers n'ont désormais plus les moyens financiers pour importer tous les médicaments inscrits sur leurs cahiers de charges, et les seconds ne pouvant plus ramener de l'étranger les cinq ou six produits de matières premières pour faire tourner les usines de production du médicament, d'où la rupture de stocks, ou la pression, connue actuellement au niveau des officines pharmaceutiques à Constantine, sur certains médicaments», nous explique le président du bureau de wilaya du SNAPO. Celui-ci relèvera dans ce contexte, aussi, les problèmes liés à la mauvaise gestion des besoins prévisionnels en médicaments, voire l'absence d'une étude approfondie en la matière, ou encore les lenteurs administratives, qui peuvent constituer des facteurs à l'origine de cette rupture de stocks. De toute manière, le représentant du SNAPO, qui a dénoncé le manque de professionnalisme dans la gestion du volet des médicaments, prévient que cette rupture de stocks des médicaments est appelée à s'aggraver dans les prochaines semaines, pouvant toucher à moyen terme jusqu'à 50% des médicaments commercialisés à travers les officines pharmaceutiques !

Par ailleurs, citoyens et propriétaires d'officines pharmaceutiques clament leur dépit face à la non-disponibilité du vaccin antigrippal, mis en priorité à la disposition des futurs hadjis, et uniquement au niveau des centres de santé publique. Une situation qui pousse à l'inquiétude au sein de la population, notamment les personnes dont l'immunité est faible face au virus de la grippe saisonnière, de surcroît habituées à ce vaccin en pareille période de l'année.




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