Algérie

Tensions sur le pain à Alger


Tensions sur le pain à Alger
Nulle explication n'a été fournie à la population algéroise sur la rareté du pain par les autorités de la wilaya d'Alger.L'Association générale des commerçants et des artisans algériens, d'habitude si prompte, à faire communiquer au public, l'état de la situation, caractérisant plus particulièrement le secteur sensible de la disponibilité des farines, et des productions de pain, n'a soufflé mot, sur ce qui motive cette baisse de l'offre, consécutive, selon nos observations, à la fermeture depuis les fêtes de l'Aïd de la majorité des boulangeries. Si quelques fabricants de pain ont été sanctionnés par une cessation d'activité par l'administration, pour non-observation des règles d'hygiène, et pour récidives pour non-application de la règlementation, le fait que l'écrasante majorité ait pris congé durant la même période, a de quoi inquiéter les consommateurs sur la légèreté des mesures qui peuvent être officialisées par l'administration, au cas où les boulangers observeraient un roulement pour prendre leur congé annuel. Connaissant la spécificité de la main d'?uvre de ce secteur artisanal basé sur l'emploi des membres de la famille, sinon, de travailleurs résidants dans des zones enclavées du pays, il aurait été judicieux de prévoir pour l'administration un calendrier afin d'éviter bien des désagréments aux consommateurs, souvent obligés de faire des queues interminables, sous un soleil de plomb, pour obtenir quelques baguettes. Les plus avertis attendent le matin très tôt la sortie des premières fournées de la journée pour s'approvisionner en lait et en pain. Pour les autres, la disponibilité de l'aliment de base des Algériens demeurera aléatoire, surtout, que certains boulangers auraient tendance plutôt à privilégier la vente de pizzas, de casse-croûtes à la karantita, et autres pâtisseries d'où ils tireraient de conséquents profits. On n'a même pu observer en plein centre de la capitale que des boulangers ont arrêté carrément la production et la vente du pain, pour se spécialiser, dans le fast-food. On y produit des jus douteux, et, on fait cuire des m'hajebs non stop, dans des conditions d'accueil et de consommation frisant le cynisme; à croire que le cahier des charges pour certains «commerçants» ne serait plus qu'une garniture sur du couscous. Le bon côté de cette tension sur la disponibilité du pain, serait que certaines ménagères aient retroussé leurs manches, pour pétrir à la main, comme autrefois la farine à faire leur pain-maison. Elles ont ressorti, vaille que vaille, les tajines, soit en terre cuite, autrement, en tôle galvanisée, comme quoi, il ne serait pas dramatique pour les consommateurs, si les boulangeries prenaient congés onze mois sur les douze que compte l'année.


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