«Après un constat établi par les différentes cellules de veille au sujet des tensions et/ou ruptures d'approvisionnement de certains médicaments en n'importe quel point du territoire national, le ministère de la Production pharmaceutique a activé des leviers de régulation en rappelant à l'ensemble des opérateurs intervenant dans la chaîne du médicament, le respect rigoureux de certaines mesures », a déclaré, hier lundi, le directeur de la production pharmaceutique au ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique et président de l'Observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, Redha Belkacemi.
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Redha Belkacemi a indiqué que tous les producteurs-importateurs-distributeurs en gros et pharmaciens d'officine ont été informés que « toutes les pratiques commerciales susceptibles d'entraîner des tensions et/ou ruptures d'approvisionnement de certains médicaments, en n'importe quel point du territoire national, sont strictement interdites et sont passibles de sanctions administratives, financières et pénales conformément à la législation et la réglementation en vigueur». Même si des « facteurs endogènes mais aussi exogènes » sont parfois à l'origine de la rupture de certains médicaments fabriqués à l'international ou de matières premières importées pour la fabrication locale. Au sujet des médicaments signalés en rupture sur le marché national, l'invité de la Radio a expliqué que son département « s'appuie sur une plateforme numérique dédiée à la publication des stocks hebdomadaires de médicaments fabriqués localement et importés, ce qui nous a permis de constater effectivement des perturbations dans la disponibilité de certains produits comme les collyres, les pilules contraceptives, des médicaments utilisés contre les allergies ou l'asthme bronchique, mais la situation devra s'améliorer rapidement en mettant fin justement à certaines pratiques commerciales illégales comme la rétention par exemple », a-t-il souligné. « Une plateforme numérique est justement dédiée aux citoyens qui nous informent en temps réel sur les médicaments en rupture, ce qui permet d'agir avec célérité en dépêchant des commissions d'inspection sur le terrain », a encore indiqué le représentant du département de Aoun, ajoutant que « des écarts ont été constatées entre les déclarations de réalisation de médicaments produits localement ou importés et les chiffres réels qui nous parviennent sur nos différentes plateformes ».
« En attendant la publication d'un décret exécutif, des sanctions financières seront infligées à tout importateur ou fabricant local défaillant » a mis en garde le directeur de la Production pharmaceutique au ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique. L'hôte de la Radio est également revenu sur l'entrée en production d'unités de production de certains médicaments anti-cancer, précisant que les médicaments du cancer produits localement « couvrent 74% des besoins des malades en Algérie ».
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Posté Le : 29/10/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com