Algérie

Tension sur les réactifs pour diabétiques


«12% de la population constantinoise est atteinte de diabète. Et les chiffres sont en constante augmentation», a annoncé hier à la radio le professeur Lezzar Kacem, chef de service endocrinologue du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine, en marge de la célébration de la Journée mondiale du diabète.
Il a situé ce taux à 1O% en ce qui concerne l'ensemble du pays, le même que celui existant à l'échelle mondiale et reconnu par l'Organisation mondiale de la santé, a-t-il ajouté.
Interrogé sur les causes de la progression de cette pathologie, ce praticien les a imputées à la fois à un manque de prise de conscience des citoyens sur le danger de cette pathologie et à l'insuffisance des campagnes de prévention et de dépistage précoce. A ce propos, le professeur Lezzar a affirmé que les diabétiques algériens souffrent présentement du manque de réactifs pour effectuer les analyses périodiques recommandées par les instances sanitaires internationales. Le traitement du diabète s'articule autour de trois facteurs: le régime, l'activité physique et le médicament, a-t-il expliqué. Hélas, le manque de réactifs pour effectuer les analyses complique la situation des malades.
A ce sujet, de nombreux malades se sont plaints des difficultés qu'ils rencontrent pour effectuer les analyses de l'hémoglobine glyquée, cet acte médical que les diabétiques doivent effectuer tous les trois mois pour voir si le taux du sucre dans le sang est équilibré. La pénurie des réactifs occasionne donc des complications aux malades et des dépenses onéreuses, parce que ces derniers sont obligés de s'orienter vers le secteur privé où cet acte est facturé à 800 dinars alors que dans les structures publiques de santé il ne dépasse pas les 130 dinars. Des malades rencontrés au niveau de la clinique du quartier de Bouchama, dépendant de la CNAS, se sont plaints de leur situation. «Aujourd'hui, il est quasiment impossible de faire cette analyse dans les structures de santé publique de la wilaya, et nous sommes obligés de nous rabattre sur cette clinique, la seule où l'on peut espérer encore être pris en charge», nous a affirmé une malade. «Malheureusement, a-t-elle ajouté, cela fait plus de cinq mois que j'attends d'être servie à cause de la pénurie qui s'est installée aussi à ce niveau». Intervenant hier à la radio également, le responsable par intérim de ce centre, M. Chaabna, a expliqué la cause de cette pénurie relative selon lui à l'insuffisance des quotas octroyés à son agence laquelle est assaillie chaque jour par une soixantaine de malades à la recherche du fameux réactif. «L'hémoglobine glyquée est toujours disponible à notre niveau, mais pour un nombre déterminé de malades qui sont journellement orientés vers notre structure par les autres centres de santé, y compris par le CHUC. Pour les autres malades qui n'ont pas besoin de ce médicament, nous les prenons tous en charge», a assuré ce responsable.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)