Algérie

Tension sur le gaz butane à Jijel



En plus de son utilisation pour le chauffage en cette période de froid glacial, le gaz butane est très demandé par les aviculteurs, selon certains.Il a fallu que les intempéries s'installent pour que la crise du gaz butane réapparaisse à Jijel. En dépit de l'extension des réseaux du gaz naturel aux zones montagneuses les plus reculées, le gaz butane demeure très demandé durant la saison hivernale.
Preuve en est cette perceptible tension qui a été constatée sur la fameuse bonbonne. Celle-ci n'est souvent pas disponible en quantité suffisante au niveau des points de vente.
Les quantités acheminées s'épuisent rapidement pendant la matinée, selon ce qu'on a constaté de visu au niveau de certains points de vente. Au niveau d'une station-service à El-Milia, des citoyens s'agglutinent dès la matinée devant le stock de gaz butane.
Deux chargements d'un total d'un millier de bonbonnes arrivent chaque matin, et très vite le stock s'épuise. "Il y a un camion qui arrive avec plus de 600 bouteilles et un autre de plus de 200 qui suivra après, et souvent l'après-midi il n'y a plus de gaz", confie-t-on sur les lieux.
"Certains profitent de cette tension et font dans la revente de ces bouteilles un commerce lucratif dans les zones rurales dépourvues des réseaux de gaz. La bouteille est revendue à 250, voire à 300 DA, ce qui explique l'épuisement rapide des quantités acheminées", explique-t-on.
Au niveau d'un autre point de vente, où l'on distribue quotidiennement plus de 200 bouteilles de gaz butane, l'on pointe, plutôt, la tension qui se fait sentir sur le centre d'enfûtage de Taher, qui ne parvient pas, selon les propos tenus, à répondre à la demande.
"Notre chauffeur est allé sur place dès 4h du matin pour s'approvisionner", lance un agent devant un stock de gaz butane, où la tension est moins perceptible au niveau de ce point de vente. En plus de son utilisation pour le chauffage en cette période de froid glacial, le gaz butane est très demandé par les aviculteurs, selon certains. "C'est pour chauffer leurs poulaillers", soutient-on.
Pour faire face à cette forte demande sur ce gaz, les services de Naftal annoncent que la production se fait en trois équipes avec une moyenne de 8 000 à 10 000 bouteilles par jour. Avec une moyenne de vente quotidienne de 9 000 à 10 000, la capacité de production demeure insuffisante.
C'est ce que notifient ces mêmes services, qui insistent sur "la nécessité de rénover le centre d'enfûtage avec l'augmentation de ses capacités de production pour faire face à la forte demande".
Toutefois, et en dépit de ces contraintes, le produit demeure disponible avec une livraison qui se poursuit jusqu'à minuit, selon ces services. Ces derniers affirment que la production est destinée en priorité aux régions montagneuses avec des livraisons par les propres moyens de Naftal.
Des ventes libres au prix de 200 DA l'unité sont par ailleurs organisées pour les citoyens dans ces régions : Erraguène Souissi, Selma Ben Ziada, Boudriaa Beni Yadjis, El-Ancer, Ouled Yahia Khadrouche, Ouled Rabah et Settara. Pour mettre fin à la spéculation, les programmes de vente sont annoncés par voie d'affichage pour informer les citoyens du passage des camions de Naftal.
Ces programmes sont même relayés par les réseaux sociaux, selon les services de Naftal, "pour permettre aux citoyens d'être au rendez-vous", souligne-t-on. Saluée, cette initiative n'a pas manqué de soulager les citoyens de ces régions des péripéties des longs déplacements jusqu'au niveau des points de vente pour s'approvisionner en gaz butane.

Amor Z.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)