Algérie

Tension sur le chantier du transrhumel



Le chantier du grand pont du transrhumel conduit par l'entreprise brésilienne Andrade Gutteriez AD), risque, une fois encore, d'être paralysé par une grève générale que menacent de déclencher les travailleurs.

La raison du conflit qui risque d'éclater d'un moment à l'autre réside dans la décision prise jeudi dernier par les responsables du projet, de licencier le secrétaire général de la section syndicale, M. Bendjamaa Abdelghani. Contacté hier, ce dernier a expliqué qu'il a reçu jeudi une lettre émanant de l'administration de l'entreprise l'informant qu'il a été licencié, et ce sans donner de motif. «Et lorsque j'ai voulu demander des explications au responsable administratif et financier, celui-ci ne m'a fourni aucun motif», a déclaré le SG de la section syndicale limogé. Alertés par lui, les responsables de l'union territoriale de l'UGTA de Constantine ont pris contact avec le responsable administratif et financier de l'entreprise AD pour lui demander des explications. «Malheureusement, a affirmé hier M. Bilami, secrétaire de l'union territoriale chargé des conflits sociaux, ce responsable brésilien n'a donné aucune justification de la décision de licenciement du secrétaire général de la section syndicale et s'est contenté de nous répondre, sur un ton de défi, qu'il ne reconnaît personne».

Néanmoins, notre interlocuteur pense que le licenciement de M. Bendjamaa est essentiellement motivé par son refus d'apposer sa signature sur le texte de la convention collective dont le contenu a été entièrement rédigé par les responsables de cette entreprise étrangère, texte qui se distingue, selon lui, par l'absence de toute espèce de disposition favorable aux travailleurs. «En fin de compte, a déclaré M. Bilami, nous allons réunir demain ou après-demain les membres de la section syndicale ainsi que les travailleurs du chantier pour décider de déclencher la grève dont les modalités et les durées seront déterminées par les travailleurs eux-mêmes qui seront réunis en assemblée générale».

Aussi, hier en fin d'après-midi, le secrétaire général de la section syndicale licencié, après avoir pris attache dans la même journée avec l'inspection du travail, est revenu pour charger les responsables du chantier en les accusant d'avoir licencié 70 % des travailleurs algériens qui ont participé à la dernière grève qui avait paralysé le chantier et en les remplaçant par d'autres. Il a signalé aussi que la majorité des travailleurs actuels sont solidaires avec lui, et se sont déclarés en faveur de la grève et n'attendent que le feu vert des instances syndicales de la wilaya pour la déclencher afin de réclamer le rétablissement dans ses droits du secrétaire général de la section syndicale. A noter enfin l'impossibilité de contacter un responsable de cette entreprise, le téléphone restant muet.




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