Alors que la
période du ramadhan tant attendue par les revendeurs de tabac s'est déroulée
sans hausse des prix ni pénuries, revoilà la cigarette et le tabac à chiquer
qui reprennent le devant de la scène, avec des prix qui ne cessent d'augmenter
ces trois derniers jours.
La SNTA, qui produit et commercialise ces
deux produits, assiste impuissante à cette inflation. A Constantine, une wilaya
grande consommatrice de tabac à chiquer et de cigarettes, cette hausse des prix
défraie la chronique. Les commentaires vont bon train sur ces augmentations que
tout le monde considère comme «anormales». A titre d'exemple, on cite le sachet
de Chemma qui est passé sans transition à 75 et 80 dinars, selon les quartiers,
alors que son prix officiel est de 65 dinars. La cigarette Rym, l'une des
marques les plus demandées, se vend présentement à 100 dinars le paquet, alors
que son prix à la sortie d'usine est fixé à 85 dinars. «A ce prix, ironise un
jeune fumeur, je préfère acheter une autre marque pour la frime et pour la
qualité de la cigarette !».
Pour revenir à la disponibilité du produit,
il demeure évident que c'est principalement la pénurie qui provoque la cherté.
Pour la chique Makla, le directeur du complexe tabacs et allumettes (SNTA) de
Benbadis nous apprend que, sur ce plan, la production est tout à fait
acceptable avec une sortie journalière de 560.000 sachets. La quantité est donc
largement disponible pour le produit à chiquer. Mais c'est un peu moins pour la
cigarette et principalement pour les Rym que le Centre et l'Ouest accaparent
ces trois derniers jours. A titre d'exemple, la production globale de l'usine a
pris la route du Centre (7 camions) et celle de l'Ouest (4 camions) chargés de
cartouches de cette marque, ne laissant presque rien aux points de vente
constantinois. Dans ce cas précis, une hausse des coûts serait quelque peu
expliquée par cette «pénurie» qui est toujours une aubaine pour les
spéculateurs.
A vrai dire, nous explique-t-on, c'est le
marché parallèle qui dicte les prix de tous les produits à fumer ou à chiquer.
Comment expliquer qu'un paquet de Nassim, commercialisé à 45 dinars par la
SNTA, soit retrouvé en grande quantité sur le marché hebdomadaire du Khroub et
vendu 30 dinars le paquet ? Trabendistes et contrefaçon évidente, voilà résumés
les facteurs qui régulent ce marché florissant du tabac.
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Posté Le : 05/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rahmani Aziz
Source : www.lequotidien-oran.com