Algérie

Tension dans les cités universitaires



L'onde de choc qui a suivi le décès tragique de Nacéra, jeune étudiante de la cité universitaire Ouled Fayet II, est parvenue jusqu'à Oran, où nombre d'étudiantes se sont identifiées à son terrible sort.Les réactions des responsables et des pouvoirs publics face à ce drame et ses causes n'ont pas atténué la colère, bien au contraire, puisque dans la nuit de lundi à mardi, des résidentes et des résidents de différentes cités universitaires d'Oran, telles que celle d'El-Badr ou celle dite des Volontaires, ont protesté, pour dénoncer la situation des résidences universitaires et le mépris affiché à l'égard des étudiants en général.
Des voix se font entendre chez les étudiantes qui évoquent l'état des lieux des cités universitaires. "C'est tout simplement catastrophique sur tous les plans. La nourriture est infecte. Pourquoi croyez-vous que nous avons des résistances et des bouteilles de gaz dans nos chambres ' Très souvent, il n'y a pas d'eau chaude, et parfois, pas d'eau du tout, les sanitaires et les douches sont une honte", peste une étudiante de 24 ans.
Cette dernière évoque encore le problème de la sécurité. D'autres le disent également : "Tout le monde est au courant de la situation des cités, les problèmes de gestion de moyens, l'état des lieux..., cela empire d'année en année, et aujourd'hui, c'est le drame de trop !" Et c'est ainsi que les étudiantes et les étudiants se concertent aujourd'hui pour des actions à venir dont une grève.
Dans ce contexte tendu, des étudiants du Rassemblement des étudiants libres d'Oran (Relo) ont organisé hier matin à l'USTO un sit-in en hommage à leur camarade défunte Nacéra, mais aussi pour exprimer leur soutien à Walid Nekkiche, dénonçant la grande différence qu'il y a entre les discours officiels et la réalité.
Ces étudiants rejettent "les humiliations, le mépris, la situation des ?uvres universitaires, les conditions d'enseignement pédagogique" et revendiquent "leurs droits à l'expression et à la critique".

D. L.


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