Algérie

Tension aux frontières libano-israéliennes


Tension aux frontières  libano-israéliennes
La force de paix de l'ONU au Liban a renforcé hier sa présence près de la frontière avec Israël, au lendemain des tirs de roquettes sur le nord d'Israël. Vendredi, des roquettes ont été tirées à partir du village de Qlailé, distant de 15 km de la frontière, suscitant une riposte immédiate de l'armée israélienne qui a bombardé le village avec au moins dix roquettes. Les tirs sur Israël n'ont pas été revendiqués. L'armée libanaise et la Finul ont retrouvé deux plateformes en bois de lancement de roquettes dans les environs de ce village.« La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), en coordination avec l'armée libanaise, a déployé des troupes supplémentaires dans le secteur pour empêcher toute escalade, mais la situation est très calme », a déclaré à l'AFP la porte-parole de la Finul, Yasmina Bouziane. La Finul a de nouveau appelé les parties à la retenue après avoir annoncé l'ouverture d'une enquête, alors que le Premier ministre intérimaire libanais, Fouad Siniora, a considéré que les tirs de roquettes israéliennes qui se sont abattues sur son sol sont comme « une agression flagrante à l'encontre du Liban ». Lors d'une conversation téléphonique avec le président libanais, Michel Sleimane, en réaction aux tirs de roquettes d'Israël dans l'après-midi, Fouad Siniora a ajouté que ces tirs « sont dangereux dans le contexte actuel ». Cette flambée de violence aux frontières, qui n'a pas fait de victimes, est survenue en pleine crise gouvernementale au Liban, où le chef de la majorité parlementaire, Saâd Hariri, a renoncé à former un gouvernement d'union, accusant la minorité menée par le puissant Hezbollah chiite d'avoir entravé ses efforts. M. Siniora a également appelé le commandant de l'armée libanaise et les Forces intérimaires de l'ONU au Liban (Finul) à ouvrir une enquête et à prendre les mesures de sécurité nécessaires. Il s'agit là du troisième incident du genre à la frontière israélo-libanaise cette année. En janvier et février, plusieurs roquettes tirées à partir du Liban se sont abattues sur le nord d'Israël, faisant des blessés légers. Le Hezbollah, contre lequel Israël a mené une guerre en 2006 après l'enlèvement par le mouvement de deux soldats israéliens, avait nié toute implication. Le mouvement chiite n'a toujours pas réagi à l'attaque de vendredi. La Finul, qui compte aujourd'hui 13 000 militaires, a été créée en 1978 pour surveiller la frontière avec Israël. Elle a vu ses effectifs renforcés en 2006 pour veiller au respect de l'arrêt des combats après la guerre de juillet-août. L'armée libanaise a été déployée au Liban-sud après ce conflit. Paradoxalement, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères a accusé hier le gouvernement libanais de se soustraire à ses engagements et a indiqué que son pays avait porté plainte auprès des Nations unies. « Le gouvernement libanais souverain ne respecte pas ses engagements relevant de la résolution 1701 de l'ONU, car il n'empêche pas ces tirs de roquettes contre notre territoire et ferme les yeux sur les transferts d'armes au Hezbollah », a déclaré Danny Ayalon. « Le gouvernement libanais est en formation, mais il y a un gouvernement de transition qui doit assumer ses responsabilités, et notre ambassadrice aux Nations unies, Gabriela Shalev, a porté plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU », a-t-il ajouté. « Pour l'heure, notre riposte ponctuelle sur le terrain suffit. Mais cet incident isolé témoigne du potentiel des terroristes, et Israël répondra massivement si le calme est sérieusement rompu », a-t-il encore dit. La résolution 1701 de l'ONU a mis fin à la guerre de 34 jours qu'Israël a menée à l'été 2006 contre le Hezbollah. Sa composante centrale ' qui organisait le retrait progressif des forces israéliennes du Liban sud et leur remplacement par l'armée libanaise appuyée par une Finul (Force intérimaire de l'ONU au Liban) considérablement renforcée ' a été appliquée. Mais elle exigeait aussi le strict respect d'un embargo sur les armes à destination des milices libanaises ou étrangères au Liban. « Nous attendons une action plus efficace de la part des troupes de la Finul pour empêcher la répétition de tels incidents », a encore déclaré M. Ayalon.  >   
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