Les affrontements qui durent depuis quelques jours à Port-Saïd, dans le nord-est de l'Egypte ont repris à la veille du verdict attendu dans le procès au Caire dans l'affaire d'une tragédie du football survenue il y a un an dans cette ville.
Une personne a été tuée et 73 autres blessées dans des heurts entre manifestants et policiers jeudi soir à Port-Saïd où la tension est très vive depuis la condamnation à la peine capitale en janvier de 21 personnes, principalement des supporteurs du club de football de la ville, accusées d'être responsables de la mort de plus de 70 personnes après un match l'an dernier contre une équipe du Caire.
Une quarantaine de personnes avaient trouvé la mort dans des affrontements avec les forces de l'ordre après ce premier jugement. La tension est remontée d'un en début de semaine écoulée après l'annonce du transfert hors de la ville de 39 personnes détenues à Port-Saïd, qui doivent comparaître dans le cadre de la deuxième partie de ce procès, dont le verdict est attendu samedi au Caire. Des affrontements dans la ville située sur le canal de Suez, avaient fait alors six morts dont trois policiers.
Deux mille policiers pour sécuriser le procès, le chef de la sécurité de Port-Saïd limogé
Le ministère égyptien de l'intérieur a décidé vendredi une nouvelle stratégie sécuritaire en déployant deux mille policiers pour sécuriser la tenue le jugement attendu dans le procès de la tragédie de football il y a un an dans la ville de Port-Said, prévue samedi au centre de l'académie de police dans l'est de la capitale.
Mercredi, le chef de la sécurité de Port-Saïd, Mohsen Radi, a été limogé après les violences qui ont secoué la ville ces dernières semaines. Parallèlement, des centaines de policiers égyptiens ont entamé jeudi une grève pour réclamer la démission du ministre de l'Intérieur, l'accusant d'instrumentaliser les forces de l'ordre à des fins politiques.
Le mouvement a débuté il y a plusieurs semaines par des manifestations isolées, mais jeudi des centaines de policiers se sont mis en grève au Caire et à Alexandrie, mais aussi dans certaines provinces du sud du pays, du Delta du Nil, du Canal de Suez et de la péninsule du Sinaï. Ces tensions s'ajoutent à un climat politique et social difficile dans une Egypte qui s'enfonce dans une grave crise économique et où des élections législatives initialement prévues fin avril ont été annulées par la justice.
La présidence affirme son respect de la décision
La présidence égyptienne a affirmé son respect du jugement prononcé mercredi par la justice administrative portant annulation de ces législatives et le renvoi de la loi électorale devant la Haute cour constitutionnelle pour examen.
Les législatives devaient commencer le 22 avril et s'étaler sur deux mois, afin de désigner une nouvelle Assemblée (chambre basse), après la dissolution de la précédente en juin 2012.
Le pays est dirigé depuis cette date par le président Mohamed Morsi, issu du mouvement des Frères musulmans, élu après une période de transition militaire qui a suivi la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011 à la faveur du soulèvement populaire du 25 janvier.
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Posté Le : 08/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com