Algérie

Tension à la clinique Daksi



La cliniquerénale de Daksi, une structure hospitalière d'importance dans la wilaya deConstantine, avec ses services de néphrologie et d'hémodialyse, d'urologie, seslaboratoires d'analyses, de biochimie, d'ana-pat, et dont la réputation s'estfaite autour des greffes rénales, interrompues, il est vrai, pendant près detrois années, mais qui ont repris ces dernières semaines, est entrée dans unconflit social plutôt mal venu. Le bras de fer qui oppose aujourd'hui lasection syndicale UGTA à la direction de cet hôpital, avec pour effet la miseen place, depuis samedi dernier, d'un piquet de protestation au cours duquelles syndicalistes mobilisent, pendant un laps de temps de 15 minutes à l'heurede la pose, leurs troupes, risque de s'installer dans la durée. «S'il n'y a pasde réponses à nos revendications, le recours à la grève est une éventualité quenous n'excluons pas», affirme-t-on du côté de la section syndicale.  Sur le registre des revendications, la liste desgriefs est longue: la gestion des oeuvres sociales, revendiquée par la sectionsyndicale, les «licenciements» de vacataires (plutôt le non-renouvellement decontrats), les sanctions considérées comme abusives, sous la forme derétrogradations, le responsable du service d'hémodialyse muté aux urgences,etc. Et pour ne rien arranger, l'affaire ayantopposé le directeur de l'établissement Daksi au président de l'association deshémodialysés Echiffa est toujours pendante, après un premier jugement, rendu enavril passé et condamnant le premier cité à 3 mois de prison ferme, assortid'une amende de 5.000 dinars. La dite association, il faut le rappeler, avaitdéposé plainte contre ce gestionnaire pour «insultes à l'égard de ses membres,prise de possession illégale du matériel de l'association», au moment de sonéviction des locaux qu'elle occupait au sein de la clinique. En vérité, ce n'est pas encore l'impassetotale, comme l'affirme le directeur de la santé et de la population de lawilaya, qui a souligné néanmoins que le dialogue, auquel il est ouvert, ne doitpas se faire sous la pression. Le DSP reste disponible, à la nuance près,dit-il, que «s'il faut donner le temps à la conciliation de s'organiser avec lacollaboration des instances syndicales territorialement compétentes, il estnécessaire aussi que la section syndicale ne prenne pas en otagel'établissement en entier, le reste des travailleurs et les malades quirisquent d'être pénalisés par la situation ainsi créée».  A noter que sur les 450 travailleurs de laclinique, sans compter les praticiens, entre paramédicaux, corps communs etvacataires, près de 182 d'entre eux ne sont pas adhérents de la sectionsyndicale UGTA. L'établissement hospitalier de Daksi compte, en effet, deuxautres sections syndicales, affiliées l'une au SNAPAP et l'autre au SAP. Leplus extraordinaire dans tout cela, on ne le soulignera sans doute jamaisassez, est que le professeur Dahdouh et son équipe continuent d'opérer avecsuccès les greffes rénales. Pourtant, ce n'est pas rien !


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