Algérie

Tension à l'université islamique



La contestation et les mouvements de protestation ne cessent des'amplifier et de s'étendre au sein de la communauté universitaireconstantinoise. Après l'agitation persistante sur le campus de l'université Mentouri,c'est maintenant au tour de l'université islamique Emir Abdelkader d'êtreatteinte par le mouvement. En effet, le bureau de la section UGEL de l'université islamique a tenuune assemblée générale des étudiants, le mercredi 24 octobre qui a élaboré etdiffusé un rapport sur la situation pédagogique et sociale des étudiants,notamment ceux de la première année LMD, et des contraintes qu'ils ont subies«à cause de leurs activités syndicales»; rapport adressé et envoyé au directeurde l'université et aux organes de presse. Le rapport fait état ducomportement hostile des agents de l'université qui, «non satisfaits d'avoirdéchiré les affiches» informant les étudiants de la tenue de l'assembléegénérale, «ont tenté d'empêcher sa tenue».  Malgré cela, «l'assembléegénérale s'est tenue avec la participation d'un grand nombre d'étudiants quiont exposé, directement à leurs représentants, leurs préoccupations et leursproblèmes», dans les domaines pédagogique et de l'intendance.  Le rapport cite aussi une sériede lacunes relatives au pédagogique concernant «l'absence de méthodesconceptuelles claires et de niveau acceptable pour les étudiants de la premièreannée, le manque d'équipements à la bibliothèque, à la salle Internet et mêmedans les classes qui sont dépourvues de tableau, de craie, d'aération, dechauffage, de micros. De même que le mauvais encadrement et la mauvaiserépartition des étudiants dans les groupes (60 étudiants par groupe!),l'ouverture du transfert à partir du LMD vers le système classique qui n'estpas faite malgré l'existence des conditions nécessaires, l'inexistence delaboratoires et salles pour la recherche scientifique, etc. Sur le plan social, les étudiantsévoquent le manque d'aménagement de toilettes pour les filles et pour lesgarçons ainsi que d'un club pour les étudiants, en passant par la mixité aurestaurant, l'absence d'aménagement de salles de prière pour l'un et l'autresexe, absence d'infirmerie, de transport de l'annexe vers Zouaghi et NahasNabil, etc. Le rapport termine en attirantl'attention des responsables concernés sur la prise en considération et lerèglement de tous ces problèmes, en premier lieu ceux concernant le transportdes étudiants, la bibliothèque et l'infirmerie, et les invite à assumer leursresponsabilités. M. A. Boukhalkhal, recteur del'université islamique Emir Abdelkader de Constantine, qui n'est pas du toutd'accord sur la version des faits donnée par l'UGEL, donne la sienne. «En premier lieu, dit-il, il fautsavoir que ces étudiants ont procédé à un véritable coup de force en tenantleur assemblée générale dans l'annexe de l'avenue Aouati, sans l'autorisationde l'administration, et cela après s'en être pris au vice-recteur et aux agentsde sécurité qu'ils ont insultés.  J'ajoute que cette organisationestudiantine n'a pu réunir qu'un nombre infime d'éléments qui ne peuventprétendre représenter la majorité des étudiants de l'université. Ajouter àcela, le fait que cette agitation intervient à l'approche d'une échéanceélectorale et, manifestement, on cherche, ni plus ni moins, à faire durecrutement. Pour ce qui est des insuffisances relevées, il faut savoir quenous avons récupéré cette annexe, qui abritait, auparavant, le département depsychologie de l'université Mentouri, dans un piteux état et nous avonsprogrammé de régler tous les problèmes signalés, mis à part certains qui sontvraiment farfelus et exagérés».


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