Algérie

Tension à Ghardaïa



Tension à Ghardaïa
Constat - Finalement l'accalmie aura été de courte durée. La tension se réinstalle à Ghardaïa avec la reprise des affrontements entre les populations locales.Après l'intervention lundi dernier, des forces de sécurité pour mettre un terme à des heurts nocturnes entre jeunes des quartiers du souk et Hay El-Moudjahidine, Les affrontements entre les jeunes des quartiers du souk et Hay El-Moudjahidine, ont repris hier mardi, à la tombée de la nuit et se sont étendus au quartier dit «Hadj Messaoud». Des groupes de jeunes munis de pierres et de cocktails Molotov ont en effet réanimé les hostilités entre les parties belligérantes en jetant des cocktails et des objets enflammés à partir des terrasses des maisons avant de s'en prendre aux forces de l'ordre mobilisés pour faire cesser les heurts et ramener le calme et la quiétude dans cette région, haut lieu du tourisme en cette période de vacances de fin d'année.Les jeunes des quartiers belligérants, non contents de l'intervention des forces de l'ordre, qui « ont fait usage de bombes lacrymogènes, s'en sont pris aux policiers », selon le journaliste de l'APS. Quelques heures plus tôt, dans la matinée, une cinquantaine de jeunes ont bloqué l'accès au souk de Ghardaïa ou les commerçants ont baissé rideau et ont attaqué et caillassé les forces de l'ordre déployées en prévision d'incidents avant que ces derniers n'usent de gaz lacrymogènes pour disperser ces jeunes et rouvrir la route d'accès vers le souk et vers les quartiers situés au nord de Ghardaïa qui semble perdre son titre de capitale du M'Zab pour une capitale des violences.Difficile de cerner tous les mouvements de protestation enregistrés dans la ville, mais ce qui est sûr et même certain c'est que les jours se succèdent, sans que rien ne vienne éteindre pour de bon l'étincelle à l'origine d'explosions cycliques de violences.En janvier dernier, le 24 plus exactement, la ville de Ghardaïa avait été fortement secouée par de violents affrontements entre la communauté mozabite et arabophone. Bilan : huit blessés parmi les forces de sécurité et six parmi les citoyens. Ces violences ont éclaté suite à la construction par un membre de la communauté arabophone d'un mur de clôture sur un terrain situé à proximité d'un cimetière ibadite (mozabite). Mécontents, les Mozabites ont procédé à sa démolition. Un acte qui n'avait évidemment pas tardé à susciter la réaction de communauté arabophone. Le feu est mis aux poudres. Ces heurts intercommunautaires rappellent les affrontements entre les deux communautés, à Berriane, en 2008, lesquels se sont soldés par des morts, des blessés et des destructions de biens privés et publics. Un scénario que personne ne voudrait voir se répéter.




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