Algérie

«Tenez vos engagements, M. le Ministre!» LE SYNDICAT DES PRATICIENS DE LA SANTE INTERPELLE OULD ABBÈS



«Tenez vos engagements, M. le Ministre!»                                    LE SYNDICAT DES PRATICIENS DE LA SANTE INTERPELLE OULD ABBÈS
Les praticiens ne décolèrent pas
Le Dr Merabet, président du Snpsp, n'écarte pas le retour à la protestation en cas de non-aboutissement de leurs revendications.
Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) n'est pas satisfait des prestations du ministre, Djamel Ould Abbès. Lors d'une conférence de presse animée, hier à Alger, par le président du syndicat, le Dr Lyès Merabet, les chiffres erronés du ministre et ses engagements non tenus ont été dénoncés. Ajouté à cela, le mutisme du département de la santé face aux demandes d'audience du Snpsp.
Le conférencier a réitéré les revendications de son organisation, notamment celles relatives à l'amendement du statut particulier et du régime indemnitaire.
Concernant le premier point, le Dr Merabet n'a pas manqué de fustiger le ministre de la Santé, lui reprochant d'avoir failli à ses engagements.
«Le ministre s'est engagé à prendre en charge les amendements que nous avons proposés mais jusqu'à aujourd'hui, on ne sait pas ce qu'il en est advenu et on attend toujours», a-t-il dit, précisant que le statut particulier est au niveau de la Fonction publique.
Le conférencier a dénoncé, en outre, la fermeture des portes du dialogue par le ministère, affirmant que le syndicat n'a pas été reçu par le ministère depuis le 19 mai dernier. «Nous avons saisi le ministère pour une audience le mois de juin, puis le mois de juillet, mais aucune suite n'a été donnée à ces demandes», dénonce-t-il. Toutefois, le Dr Merabet demeure optimiste quant à l'aboutissement de ce point. Il en veut pour facteur optimisant le fait que le principe de l'amendement des statuts particuliers dans d'autres secteurs a été retenu. Pour ce qui est du régime indemnitaire, le conférencier a souligné que les chiffres avancés par le ministre de la Santé sont erronés, soulignant que le salaire d'un médecin débutant est de 46.000 dinars et celui du dentiste est de 36.000 dinars. «C'est le Smig auquel l'Ugta et le Snapap ont conclu», a-t-il rappelé.
Le président du Snpsp a fait savoir, dans ce contexte, que la question des rappels n'est pas encore réglée. Selon lui, aucun praticien n'a eu un rappel de plus de 120 millions de centimes, qui devait être touché en deux tranches: la première en 2011 et la seconde en 2012. Il affirmera qu'à Alger, la question n'est réglée qu'à 10% dans les établissements hospitaliers publics. «Au niveau national, c'est catastrophique et il n'y a même pas l'uniformité dans son application», a-t-il relevé. Le conférencier a réitéré également la revendication de son syndicat de l'application automatique de la promotion après 10 ans d'exercice, ainsi que la création du 3e grade pour les praticiens de plus de 15 ans d'ancienneté.
Et si les revendications n'aboutissent pas'
Le Dr Merabet répond que son organisation syndicale agira sur deux volets. Le premier consiste à relancer le ministère pour s'asseoir à la table de négociations. Faute de quoi, le spectre de la protestation se profilerait, surtout que, affirme le conférencier, «le secteur est dans une situation d'accalmie» après des mouvements de protestation cycliques depuis 2009.
«On tiendra les réunions des assemblées générales à partir de la semaine prochaine pour redonner la parole aux adhérents. Le bureau national se réunira après pour faire la synthèse des assemblées générales avant la tenue d'un conseil national et adopter les décisions de la majorité des adhérents», a-t-il souligné.
Par ailleurs, le Dr Merabet a plaidé pour une réforme dans le fond du système de la santé. Il affirmera que son syndicat ne cautionne pas la loi sur la santé élaborée par la tutelle, estimant qu'il y a d'autres méthodes à suivre que celle du ministère. Cette réforme est d'autant plus nécessaire que le secteur de la santé est cycliquement traversé par des crises.
Actuellement, c'est la pénurie de certains médicaments, dont les vaccins pour enfants, qui font défaut.
«A ce rythme, on se retrouvera dans quelques années face à une crise majeure avec un risque sur la santé publique», a-t-il averti.


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