Ténès sous les émirs sanhadjiens

A la fin du Xème siècle, Ténès et ses environs sont restés sous la domination de la dynastie omeyade d’Espagne. Ziri-Ibn-Atya et son fils, vassaux de Cordoue, commandaient successivement aux tribus Maghrawa, aux Toudjine de la vallée du Chélif et ainsi qu’aux principales villes côtières du Dahra (Ténès, Miliana, Mostaganem, Brechk et Cherchell) Quand en l’an 1048, l’Emir ziride El-Moeiz de l’Ifrikia, fils et successeur de Badis (neveu de Hammad-Ibn-Bologhine), se déclare indépendant du calife fatimide du Caire, des tribus arabes dites « hilaliennes » s’installent au Maghreb. Des fractions, comme les Soueid, les Soleïm et les Béni-Hidjas se mêlent avec les tribus autochtones de la vallée du Chélif et de la région de Ténès. Au moment où la fondation de l’empire almoravide se prépare, un demi-siècle de domination omeyade s’est écoulée dans le Maghreb Central et l’Espagne. Les derniers gouverneurs zirides au Maghreb occidental tombent sous les coups des Lemtouna, puissante tribu nomade qui s’installa au Sud de Marrakech vers 1062, et delà, devaient partir ces nouveaux conquérants du Maghreb Central et de l’Espagne. Dix années plus tard, les territoires des tribus zénètes des Béni-Abdelqaoui, des Maghraoua et des Toudjine de la vallée du Chélif, ainsi que ceux des environs de Ténès, furent envahis par Youcef-Ibn-Tachfine. Leurs populations ont fini par se fondre dans la nouvelle nation du Maghreb extrême où les dynasties idrissides et Omeyades n’ont laissé qu’un vague souvenir.