Algérie

Ténès: Le nouveau maire face à la réalité du terrain



Le nouveau président de l'Assemblée populaire communale de Ténès , M. Boufades Karim, installé officiellement dans ses nouvelles fonctions, est attendu par la population sur beaucoup de dossiers. Allant des petits soucis quotidiens aux projets de développement, à l'arrêt depuis longtemps.Ex-élu, à l'APW (deux mandats) puis à l'APC de Ténès (un mandat) , Boufades Karim semble être animé d'une volonté de bien mener cette mission, tout en étant conscient des difficultés qui l'attendent. « Il y a beaucoup de choses à faire. Je promets des actions ; la mission n'est pas facile, mais elle n'est pas impossible », nous a-t-il confié. « Je ferais en sorte de maintenir la cadence de développement et de remettre de l'ordre dans cette APC, souvent confrontée à des tiraillements. La gestion de cette commune a longtemps causé des soucis aux citoyens et aux autorités de la wilaya, irritant au plus haut point ces dernières », dira-t-il. Tout d'abord le nouveau P/APC nous fera remarquer que Ténès mérite d'être plus développée. En matière de tourisme, Ténès est à la traîne par rapport aux autres villes côtières du pays alors qu'elle dispose d'atouts indéniables pour son épanouissement. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, la commune côtière de Ténès, destination très prisée de nombreux estivants en été, ne dispose nullement d'infrastructures hôtelières répondant à la demande et aux exigences du public. L'état de l'ancien hôtel Cartenna, qui surplombe la ville, en est la parfaite illustration. En effet, cet établissement attend toujours une éventuelle reprise du site pour la construction d'un nouveau complexe hôtelier, comme cela était prévu depuis bien longtemps. Les causes de ce blocage demeurent inconnues pour le moment. Cette situation explique certainement pourquoi la ville de Ténès, à vocation pourtant essentiellement touristique, n'a bénéficié d'aucun projet dans le domaine à ce jour. Pour preuve, la nouvelle zone d'expansion urbaine située à la sortie de Ténès jusqu'à la localité d'Oued El Kessab, en est totalement dépourvue alors qu'elle devait en recevoir dans le cadre de la promotion de ce type d'investissements, du moins pour combler le déficit d'équipements touristiques sur le littoral de cette région très fréquentée durant la saison estivale. Il faut aussi s'intéresser au sort du Vieux Ténès dont les nombreux vestiges tombent en ruine malgré les appels incessants des citoyens. En matière d'habitat, la commune de Ténès a toujours été défavorisée par rapport à Chlef. La preuve en est les dernières protestations de citoyens non retenus sur la liste des bénéficiaires lors de l'attribution de quelque 322 logements sociaux alors que la demande était de plus de 7000.
Le nouveau Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) a touché les zones d'appui et de soutien, comme les localités de Mainis et de Sidi Abderrahmane qui font partie désormais du grand Ténès. Selon une étude faite par l'ANAT, Ténès deviendra une grande métropole sur le littoral entre Alger et Oran et au nord de la wilaya de Chlef. C'est le rôle qu'elle devra jouer à l'horizon 2029 et pour lequel elle a déjà bénéficié de nouveaux projets infrastructurels d'envergure, tels que le dédoublement de la route nationale Ténès-Chlef, la modernisation et l'élargissement de la route Ténès-Tipaza et l'extension du port commercial et de pêche de la ville. Le PDAU actualisé a fait ressortir de réelles disponibilités foncières qui permettront d'accueillir les nouveaux équipements publics projetés à cet effet. Concernant les routes, on déplore le retard enregistré dans la réalisation de l'autoroute Chlef-Ténès qui ne milite guère au désenclavement de la ville.
En matière de propreté de la ville, beaucoup de choses restent à faire. Il est inadmissible que des ordures végètent toute la journée aux abords des grands axes de la ville. Il y a aussi ces quartiers habités et où dont certains l'aménagement n'est toujours pas fait. C'est le cas d'un lotissement situé juste derrière le siège de la Sonelgaz (zone ouest) où les habitants pataugent dans la boue l'hiver et respirent la poussière l'été et vivent dans l'obscurité totale faute d'éclairage public.


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