Ténès : La ville étouffe

L'antique Carthéna vit au rythme des bouchons interminables qui se forment à longueur de journée pour se renforcer davantage durant les week-ends, particulièrement en cette période estivale.

La palme de la lenteur c'est incontestablement le carrefour dit de «L'hôtel des arts» où doivent transiter impérativement tous les véhicules venant de l'est ou de l'ouest de la ville de Ténès pour se rendre au chef-lieu de wilaya. En effet, en dépit d'une armada de policiers et de gendarmes, les plus audacieux mettront plus d'une heure à traverser ce «noeud». Quant aux chauffeurs de taxi, transporter des passagers du centre-ville vers les cités périphériques durant certains horaires et précisément le week-end constitue une véritable gageure. Il faut noter également que les plus gros désagréments proviennent de ces poids lourds de gros tonnage qui sillonnent à longueur de journée la RN 4 (Chlef - Ténès), ne s'embarrassant guère des horaires de circulation. Pleins à craquer de déchets ferreux et sans aucune protection, ils passent inévitablement par le centre-ville pour se rendre au port. Cependant, de l'avis de beaucoup de citoyens, deux solutions s'offrent pour résoudre cet épineux problème qui d'une part augmente les risques d'accidents et d'autre part entrave le développement de la région. La première, qui semble être écartée (pour le moment) par les pouvoirs publics, est celle du rail reliant Chlef - Ténès. Ce projet de reprise de l'ancienne ligne de chemin de fer d'une distance de 50 km est tombé à l'eau malgré l'accord de principe donné par le ministre des Transports lors de sa visite dans la région en septembre 2006. La seconde solution, plus réaliste et réalisable, consisterait à construire une ou deux nouvelles routes qui devraient contourner les gorges de l'oued Allal et passant par Ouled Larbi ou par Flitta. C'est à ce prix-là que le flux très important de véhicules (légers et lourds) enregistré sur cette voie de 7 km reliant Sidi Akkacha à Ténès sera plus fluide. En attendant qu'un projet de dédoublement de cette voie se concrétise, les vacanciers continueront à vivre le calvaire des bouchons propre aux grandes agglomérations.