TENES : FEBRILITE

La campagne électorale pour le double scrutin (APC et APW) du 29 novembre prochain, ne suscite toujours pas l'engouement des habitants de la ville de Ténès. Il faut dire que les dernières intempéries qui ont frappé la région et plus particulièrement la ville de Ténès et ses différents quartiers, notamment celui de «La Cave» où des dégâts importants ont été enregistrés, les préoccupations des citoyens sont tout autres, sauf celles des élections. La preuve, au cours de la journée du dimanche, des citoyens sinistrés se sont rendus au siège de la daïra pour rappeler aux autorités locales l'engagement du wali quant à l'aide promise lors de sa visite à la zone sinistrée. «Parler d'élection à un habitant qui a tout perdu, lors de cette catastrophe naturelle, relève de l'indécence», tient à nous souligner un père de famille sinistré du quartier de «la Cave». Quant à la campagne proprement dite, il faut noter qu'à part les permanences électorales où règne une certaine fébrilité et dont les partisans des différents partis sont les principaux acteurs, peu de citoyens curieux marquent un temps d'arrêt très court devant les photos en couleurs des prétendants à l'APC et à l'APW, puis s'en vont vaquer à leurs préoccupations et ne semblent pas être intéressés pour ce scrutin, d'autant plus que jusqu'à ce jour, aucun parti en lice n'a organisé de meeting populaire. Il faut reconnaître que la campagne électorale n'a pas réussi à séduire un électorat qui, faut-il le souligner, est plus préoccupé par ses soucis quotidiens que par l'élection elle-même. D'ailleurs beaucoup de citoyens interrogés à propos de ce scrutin sont unanimes à dire que la grande majorité des prétendants aux municipales et départementales n'ont aucun programme et leur champ d'action est très limité, une fois investis dans leurs nouvelles fonctions.
Par contre soutiennent d'autres citoyens, «certains prétendants voient en ce scrutin une chance inespérée de s'enrichir ou de régler quelques affaires encore en suspens. Cependant les plus pessimistes sont persuadés que les jeux sont faits et de ce fait, ils affichent un désintéressement total, à moins qu'à quelques jours de la date du 29 novembre, la campagne électorale ne s'emballe pour intéresser les plus récalcitrants à ce scrutin. Une fuite, admettent certains, due au fait que de désespoir en désespoir, les populations se rendent compte qu'elles ne sont courtisées que lors des suffrages et rien que pour leur voix, pour à une minorité en quête de popularité ou d'avantages dus au pouvoir ; et cela ne les intéresse pas. Apparemment, il semblerait que l'une des voies les plus sûres pour s'enrichir désormais, c'est celle de la politique. Par ailleurs, en ce qui concerne le volet publicitaire de cette campagne électorale, il est important de signaler que la majorité des partis engagés dans cette course électorale n'ont pas hésité pas à coller leurs affiches sur des panneaux de signalisation, en bordure des routes rendant illisible toute indication ayant trait au code la route ou sur des sites inappropriés, alors que les pouvoirs publics ont mis à leur disposition des endroits bien déterminés pour l'affichage.