Ténès En finir avec les décharges sauvages !

Si sous d'autres cieux, être pris à jeter un objet usagé coûte de l'argent et par conséquent se faire verbaliser, chez nous, en l'absence de mesures draconiennes à l'encontre de gens peu scrupuleux et insensibles à la question de la qualité de la vie et de propreté de l'environnement, des décharges sauvages voient régulièrement le jour un peu partout. Ainsi, que ce soit en ville, en campagne ou au bord des routes, il faut dire qu'aucun endroit n'est épargné. Il suffit qu'un objet soit abandonné quelque part pour donner rapidement naissance à une décharge sauvage. C'est le cas notamment d'un site situé à mi-chemin entre Ténès et Sidi Akkacha, dans les gorges de Oued Allala où l'irréparable est en train de se produire. En effet, des camions et des véhicules déversent quotidiennement des détritus dans l'oued, polluant ainsi le cours de la rivière de l'Oued Allala. On y trouve toutes sortes de déchets : des matières plastiques qui sont difficilement décomposables par les micro-organismes, c'est-à-dire ne sont pas biodégradables, des gravats, des déchets verts, des bouteilles, des pneus usagés, des produits chimiques etc.. Même tableau concernant la ville de Ténès. Cependant, malgré les efforts louables de la nouvelle équipe dirigeante issue des dernières élections communales, la ville croule sous le poids des ordures et de la saleté. Une virée vers le marché hebdomadaire (jeudi), situé à proximité des remparts de la ville, permet au visiteur d'observer «des signes visibles de la citoyenneté et du respect d'autrui». Il y va sans dire que la responsabilité devant cette situation incombe aussi bien aux services municipaux qu'au citoyen, sachant que ce dernier peut aussi prendre l'initiative de ramasser des déchets encore isolés, afin d'éviter que le site ne dégénère en véritable dépôt d'ordures. D'ailleurs, c'est dans le but de sensibiliser les citoyens sur l'environnement qu'une association composée d'intellectuels a vu le jour, dans l'espoir de renverser la tendance actuelle. Des affiches mises en évidence par un pictogramme et des slogans évocateurs plutôt que moralisateurs sont en cours de préparation par cette association qui, toutefois, souhaiterait une contribution des pouvoirs publics.