Algérie


TENES
Pour célébrer la Journée nationale du handicapé qui coïncide avec le 14 mars, le wali, les élus et quelques membres de l'exécutif se sont rendus au Centre des enfants assistés de Ténès. La délégation donc conduite par le wali, Mr Boucetta Aboubakr Essedik, a tenu à être présente pour apporter un peu de réconfort et de chaleur à ces enfants handicapés, et de surcroît, orphelins.Le Centre des enfants assistés de Ténès a ouvert ses portes en mai 1983. Il a été conçu sous forme de neuf chalets individuels en préfabriqué et réalisé grâce à un don du gouvernement autrichien.A son ouverture, une centaine de pensionnaires provenant principalement du Centre SOS Alger y ont été reçus. L'encadrement est composé de psychologues, d'éducateurs spécialisés, d'aides éducateurs et de «mamans».En janvier 2007, une tragédie a frappé le centre. En effet, à la suite d'un incendie qui s'est déclaré dans l'un des chalets, deux femmes et un homme périssaient carbonisées par le feu sans que les pompiers appelés en retard n'eurent le temps de les sauver. Aujourd'hui, les chalets ont disparu pour laisser place à un somptueux centre en dur, composé de huit maisons équipées de toutes les commodités nécessaires à la vie en famille. Chaque «maison» héberge 4 ou 5 pensionnaires qui disposent d'une salle de séjour avec TV, d'une chambre pour enfants, une cuisine et des dépendances (salle de bain et toilettes). La «maison» est placée sous la responsabilité directe d'une «maman».Cependant, si les pensionnaires ont été pris en charge autrefois d'une manière satisfaisante, selon nos informations, il en va autrement aujourd'hui. Les témoignages recueillis auprès des handicapés et orphelins du centre sont éloquents. Il apparaît que ces derniers vivent dans des conditions dégradantes et humiliantes. En effet, malgré le budget alloué par l'Etat ces orphelins dont certains sont des handicapés sont soumis à un régime draconien tant sur le volet alimentaire qui demeure incontestablement inapproprié et inadapté que sur le plan social. Même les sorties et les randonnées, jadis incluses dans le programme des activités du centre pour alléger les souffrances des pensionnaires et leur apporter une certaine gaieté, ne sont plus organisées.Parmi les témoignages recueillis celui d'un handicapé âgé 42 ans qui a passé toute sa vie dans ce centre jusqu'au jour où il bénéficia d'un logement social de type F2 dans la ville côtière de Sidi-Abderrahmane. Mais sa joie fut de courte durée. Sans ressources à part la modeste pension de 4000 dinars, le jeune homme a dû réintégrer rapidement le centre. C'était, nous dira-t-il, «pour ne pas mourir de faim ; j'ai été contraint de revenir au centre ; là au moins je peux manger à ma faim».Et pourtant, nous dira-t-il, il avait sollicité l'aide du directeur de la DAS pour un emploi, pour subvenir à ses besoins les plus élémentaires. A cela s'ajoutent, note notre interlocuteur, «les créances de loyer dues à l'OPGI d'un montant de 7 millions de centimes dont je dois m'acquitter le plus tôt possible ; une somme qu'il m'est impossible de me procurer d'autant plus je suis sans travail ».Mais là où le bat blesse le plus, c'est la souffrance physique qu'endurent certains pensionnaires du centre en dehors de la souffrance affective.




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