Algérie

TENDANCES


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Youcef Merahi[email protected] /* */C'est bien beau de voyager, sauf qu'il faut penser au retour. C'est ce que j'ai fait, en mon âme et conscience. Je reconnais que le choc ne fut pas seulement thermique. Il touche à tout. Bien que la chaleur m'a liquéfié, en sortant de l'aéroport Houari-Boumediène, après une bonne attente pour récupérer nos valoches. Par la suite, le trajet a été mouvementé. Comme ce fut le cas dans mon avion. J'ai cru mon cœur sortir de sa cage. Des perturbations atmosphériques au mois d'août ! Je m'attendais à tout, sauf à cette désagréable surprise. On ne m'y reprendra pas de sitèt dans un avion. Je vais, peut-être, essayer le bateau. On verra bien ! Je voulais reprendre les journaux, les uns après les autres. Facebook m'a vrillé les neurones. Les appréciations, pas toutes heureusement, sont intempestives. Incontrèlées. Indigentes. Je pensais m'informer par le biais de cet outil. J'ai trouvé un fourre-tout sidérant. Jusqu'à ces courageux anonymes, sous des pseudos incroyables, qui écrivent tout et n'importe quoi. Je le pense. Il fallait que je le dise. Beaucoup parasitent cet outil de communication, il faut qu'ils le sachent. Dans ce fourre- tout, Madame la ministre de l'Education a été mise à toutes les sauces. Courageuse, pour les uns. Traîtresse, pour les autres. Elle défend une école moderne, pour les uns. Elle casse l'arabe, pour les autres. Nous sommes au bled, je l'ai bien remarqué. Benghebrit a eu pour son grade ; elle n'en démord pas ; elle se défend bec et ongles. Comme au gouvernement, on n'aime pas ceux qui sortent du lot, il n'est pas étonnant qu'elle se fasse virer, sans préavis. D'ailleurs, l'épisode Benghebrit (toutes proportions par ailleurs gardées) me rappelle celui de Mostefa Lacheraf, quand il a été placé comme ministre de l'Education. Il a juste fait tanguer la charrette arabiste, pur jus, pour se faire débarquer. Et d'autres ont fait long feu, car ils n'ont brassé que du vent. Il est inutile de citer des noms. Tous les Algériens les connaissent. Donc, gardons l'arabe-fousha. Personnellement, je ne vois pas d'inconvénient. Mais encore ' Faut-il supplanter le français par l'anglais, langue réputée pour être celle de la technologie et du progrès ' Personnellement, je ne souscris pas à une telle éventualité. Les Français étudient bien en français et ils ne se portent pas si mal, me semble-t-il. Vaste chantier que celui de l'Ecole : je mets une majuscule exprès. Nous ne saisissons pas totalement ce dilemme : quel citoyen sort de nos écoles ' Trouvons la réponse, on trouvera l'Ecole idoine ! Quant à Benghebrit, qui a la franchise de dire qu'elle n'a pas le temps d'apprendre l'arabe-fousha, elle a d'autres chats à fouetter – comme on dit, là -bas chez eux – ; puis, Dieu qu'elle s'exprime bien en daridja, avec le bel accent de Tlemcen. Il semblerait que je fais de la pub mensongère, selon un mail que j'ai reçu d'un lecteur de Lille, à propos de ma dernière chronique. J'ai converti ce message en geste d'amitié. Pour moi, il ne peut en être autrement d'un compatriote. Il est vrai que je n'ai pas séjourné à Vallauris, en compagnie du roi saoudien, il n'a pas tardé à déguerpir, me semble-t-il, je ne suis pas moi-même roi, cher Bélaïd, je suis d'extraction modeste, roturière, si vous voulez. Je n'ai pas les pétrodollars nécessaires pour ce faire. J'ai passé mes vacances en Auvergne, cela fait un bail que cela ne m'est arrivé une aubaine pareille, je ne suis pas près de revivre cet épisode, croyez-moi sur parole, chez des Auvergnats aussi modestes que moi. Je ne connais pas Roubaix, ni les autres villes de France. Je ne mets pas votre parole en doute, quand vous parlez «des fragrances enivrantes» de certains endroits de France. Je n'y suis pour rien, je vous le promets. Puis, je n'ai fait que décrire ce que mes yeux ont vu. Et constaté. J'ai vu cet ordre que nous ne possédons plus. Nous l'avions, il faut juste remonter aux années soixante-dix. Ici, à Alger. A Tizi. A Guelma. Et ailleurs ! Si vous voulez me parler des banlieues, là , je suis entièrement d'accord avec vous. J'ai visité certaines de Marseille, il y a quelques années de cela. Les Français sont râleurs, ils le reconnaissent eux-mêmes, dites-vous. Je ne les connais pas assez pour vous approuver. Ceux que je connais ne le sont pas du tout. Publicité mensongère ' Que dois-je dire de votre mail ' Ne me dites pas que ces «fragrances », fameuses à vos yeux, se sentent partout en France, dans toutes les villes et villages. Si c'est le cas, j'ai alors dû visiter un autre pays que celui-ci. Au fait, vous ne me dites pas pourquoi certains espaces de France sentent «ces fragrances enivrantes» ' Chiche, dites-le ! Je vous parie un couscous-bœuf que vous n'oserez pas le dire, cher Bélaïd. En définitive, j'apprécie que vous me portiez la contradiction, cela prouve que j'ai raison, quelque part. A bon entendeur”? Aujourd'hui, je vais commettre une chronique «chekchoukisée». Que les puristes me pardonnent cette audace ! Que se passe-t-il à la maison-JSK ' Sincèrement, ce feuilleton à la sauce égyptienne commence à me barber. Basta, messieurs ! Surtout, ne venez pas me dire que c'est à l'image du reste ! C'est trop facile. Mettez-vous autour d'une table, nom d'un chien errant, et qu'on en finisse une bonne fois pour toutes. Celui-là est un enfant du club. L'autre est un parvenu. Celui-là est un arriviste. L'autre est un affairiste. Et la JSK dans tout ça ' Rien. Walou. Ulac. Personnellement, mon souci réside dans le lustre de la JSK. Je souhaite retrouver l'abnégation d'un Haouchine, la vista d'un Kolli, la finesse de buteur d'un Kouffi, l'intelligence d'un Rafaà? ou les dribbles d'un Khalef”? J'arrête là . Ah, comme je regrette le stade Oukil-Ramdane ! Je vois d'ici certaines têtes qui vont me traiter de nostalgique. Oui, je reconnais, je suis un nostalgique indécrottable. A la prochaine, j'espère !


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