Algérie

Tendance : La politique de l'emploi en Algérie



Il fut un temps où certains n'hésitaient pas à  critiquer les chiffres officiels du chômage rendus publics par le gouvernement. Celui-ci a toujours affirmé que le taux de chômage en Algérie était aux alentours de 10% de la population active. Cela suffisait à  faire sortir de leurs gonds tous ceux qui, pour une raison ou une autre, remettaient en cause cette donnée. Or, le Fonds monétaire international vient de publier les chiffres relatifs au chômage en Algérie et personne ne s'est manifesté pour les contester avec la même virulence que ceux qui, dans un passé récent, étaient montés au créneau pour critiquer les statistiques officielles. Pour l'institution de Bretton Woods, le taux de chômage en Algérie connaît des baisses consécutives passant de 10,2% en 2009 à  10% en 2010 avant de descendre sous la barre de  10% en 2011 pour se situer à  9,8%. Cette évolution de la baisse du chômage en Algérie permet de faire les commentaires ci-desous. Il faut d'abord souligner que cette basse est enregistrée dans un contexte mondial caractérisé par la persistance des effets de la crise. Dans tous les pays du monde, le chômage pose un problème aux pouvoirs publics. L'Algérie fait partie des pays qui arrivent à  le contenir et même à  le faire reculer. D'ailleurs, le taux de 10% est une bonne performance lorsqu'on compare l'Algérie avec les pays même parmi les plus développés d'entre eux. En Espagne, par exemple, le taux frôle les 20%. Un autre aspect qu'il faut mettre en exergue est que la baisse du taux de chômage résulte de la mise en œuvre de la politique de développement. En effet, depuis le lancement du PSRE, en 2001, le pays se caractérise par la stabilité de la stratégie, ce qui a contribué à  assurer la continuité dans la politique de développement. Depuis 2001, l'Algérie enregistre des taux de croissance positifs, ce qui a permis de créer des centaines de milliers d'emplois. A cela, il faut ajouter les différents dispositifs en faveur de l'emploi des jeunes ; ces dispositifs ont été affinés pour les rendre plus efficaces. Le programme quinquennal 2010-2014 prévoit la création de trois millions d'emplois. Ce programme sera financé par une enveloppe de 286 milliards de dollars. Ses objectifs sont doubles : parachever le programme de construction des infrastructures de base, d'une part, et développer les capacités productives et de réalisation, d'autre part. Concernant ce dernier point, il est prévu de consacrer respectivement 2000 milliards de dinars et 1000 milliards de dinars à  l'industrie et à  l'agriculture. Ces deux secteurs clés vont donc permettre la création de dizaines de milliers d'emplois nouveaux par an. Il en est de même dans la Fonction publique qui a créé 60 000 emplois en 2010 et il est envisagé de recruter 50 000 agents en 2011. Ce qu'il convient de retenir, c'est que l'Algérie a créé des emplois et fait donc reculer le fléau du chômage avec ses tensions sociales et ses précarités. Cependant, cette politique malgré tous ses mérites, doit àªtre affinée et approfondie. En réalité, elle a des chances de perdurer si les secteurs producteurs de richesses, à  l'instar de l'industrie, de l'agriculture et du tourisme se développent rapidement et créent des emplois permanents. Car, il faut bien souligner que la construction des infrastructures, financée grâce à  la dépense publique, ne sont pas créatrices d'emplois permanents et de richesses. Elles contribuent à  la croissance, en lui assurant une bonne base. C'est l'économie créatrice de richesses qui est garante de la mise en œuvre d'une politique efficace de lutte contre le chômage.


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