Ténacité maladive

L'assemblée générale du COA vient juste d'opérer à un retrait de confiance au président, le Docteur Hanifi. Ce dernier ne l'entend pas de la même oreille comme c'est le cas à chaque fois qu'un président est prié de faire ses valises.
Hanifi n'en démord pas, résiste et montre de la ténacité à toute épreuve. Il conditionne son départ à celui des autres membres de son bureau «nous avons échoué dans notre mission. Si je dois partir, les autres membres du bureau doivent aussi suivre le même chemin que moi», a-t-il dit à l'issue de l'AG. Même si l'épilogue de ce long feuilleton se dessine de plus en plus, le Docteur Hanifi ne lâche pas les rennes sans que ses compagnons de route prennent également la porte de sortie. Quelque part, il a raison. L'échec est collectif, seulement la réglementation est contre lui et son raisonnement ne tient pas la route. Mais il s'accroche de toutes ses forces refusant de payer seul les pots cassés. Car, il y en eu énormément dans un mandat olympique des plus piètres sauvés in-extremis par la médaille d'or de Makhloufi aux Jeux de Londres. Et encore, celle-ci ne relève, au fait, que du mérite de l'athlète. Bien évidemment, le retrait de confiance n'a aucune relation ni avec l'échec ni avec la réussite puisque ces luttes «fratricides» sont monnaie courante dans toutes les disciplines sportives. Il n'y a qu'à voir ce qui se passe par exemple à la fédération de handball et de la toute nouvelle fédération de golf pour comprendre que les vraies raisons sont dans les intérêts purement étroits. Le départ de Hanifi du COA ne règle en rien les problèmes de cette institution. Berraf est bien parti avant lui et dans les mêmes conditions mais rien n'a changé. Au contraire, le COA vit les moments les plus sombres de son histoire. N'est-il pas grand temps pour notre sport de sortir des sentiers battus ' Il suffit juste de secouer le cocotier pour en finir définitivement avec ces scabreuses histoires.