Algérie

« Témoigner de la souffrance de civils pris au piège »



« Témoigner de la souffrance de civils pris au piège »
Artiste peintre de talent, Maisara F. Baroud expose 1 350 'uvres exécutées à l'encre de Chine, sur le drame des civils gazaouis, du 8 au 15 juin, à la maison de la culture « Kateb Yacine ». 1 350 est le nombre des victimes de l'agression israélienne sur Gaza. « Phosphore Blanc » est l'intitulé de cette expo qu'organise l'association « El Basma » des arts plastiques. Un travail unique qui a été exposé, pour la première fois, au mois de mars dernier, au Caire, signale Farid Daz, président d'El Basma. Unique surtout par la manière dont a été exécutée chaque 'uvre et qui a consisté à reproduire des visages difformes en soufflant sur de l'encre répandue soigneusement sur du papier. « C'est à la force de son souffle que Maisara a voulu témoigner de la souffrance de civils pris au piège d'une arme effrayante qui a pour nom le phosphore blanc », explique Daz. « C'est un travail expressif très original qui, même dans la présentation, a cette particularité de troubler le public puisque ses 'uvres ne sont pas accrochées tels des tableaux mais suspendues tels des visages pendues », ajoute-t-il. « Je n'étais pas présent à Gaza lors de l'agression israélienne mais je suis resté trois semaines les yeux rivés sur la télé. Juste après, je suis resté cloîtré dans mon appartement au Caire où j'ai réalisé mes dessins, sans interruption, durant un mois et demi », confie Maisara dont c'est le premier voyage au Maghreb.C'est grâce à l'invitation lancée par « El Basma », qu'il compte faire voyager ses 'uvres dans d'autres espaces pour rendre compte des souffrances du peuple palestinien. C'est que Maisara est un artiste engagé et dont le travail s'inspire directement du drame que vit son peuple. Né à Gaza en 1976, Maisara commence sa carrière à l'Ecole des Beaux-Arts de Naplouse (Palestine) en 1998. Il est l'un des artistes les plus actifs au sein du mouvement artistique palestinien et le plus coté, ces dernières années, auprès des marchands d'objets d'art. D'ailleurs, de nombreux tableaux lui ont été dérobés au poste frontalier de Rafah (frontière palestino-égyptienne) pour être revendus par la suite en Europe et aux Etats-Unis. Il lui reste cependant 25 toiles acryliques qu'il exposera également à la maison de la culture et durant la même période. « Wamda » (flash) est le titre de cette exposition, un travail se situant entre expressionnisme et abstrait et qui se tiendra en simultané avec l'expo « Phophore Blanc ».


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