Algérie

Témoignages et hommages



Le président Bouteflika : «Abdelhamid Mehri, une vie entière au service de la patrie et du peuple» Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé hier que le militant et moudjahid Abdelhamid Mehri, décédé à  l'âge de 86 ans, «a voué sa vie entière au service de la patrie et du peuple».    
Abdelhamid Mehri «a voué sa vie entière au service de la patrie et du peuple, imprégné qu'il était des valeurs sublimes de liberté, de justice et de souveraineté à  une époque marquée par un colonialisme féroce», souligne le chef de l'Etat dans un message de condoléances à  la famille du défunt. «Dès qu'il a pris conscience de la réalité du colonialisme, le regretté a rejoint le Mouvement national dans lequel il a milité jusqu'au déclenchement de la glorieuse Révolution de libération dont il fut un des farouches combattants accomplissant pleinement son devoir», écrit le président de la République dans son message. «A la fin de la guerre et avec le recouvrement de la souveraineté nationale, il poursuit le combat avec la même volonté et la même détermination aux côtés des enfants sincères de l'Algérie, aussi bien au niveau des rouages de l'administration que sur le plan de l'action politique et culturelle», ajoute le chef de l'Etat. «Abdelhamid Mehri nous a quittés mais son souvenir restera à  jamais dans les cœurs et dans les mémoires. Son militantisme et son patriotisme continueront de guider les générations futures sur la voie de ces valeurs immuables pour lesquelles il a vécu», affirme-t-il. «En adressant mes vives condoléances à  la famille du défunt, à  ses proches et à  ses compagnons, je prie Dieu le Tout-Puissant de lui accorder Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir dans Son Vaste Paradis», conclut le président Bouteflika. (APS)   - Ali Yahia Abdennour (défenseur des droits de l'homme) : «Il est l'héritier éthique de l'histoire de ce pays» J'ai reçu la nouvelle du décès du frère Abdelhamid Mehri le cœur brisé, dans la souffrance, troublé, choqué et bouleversé au plus profond de moi-même. Je m'incline devant sa mémoire et je présente mes sincères condoléances à  sa famille et à  ceux qui le pleurent aujourd'hui. Il était l'héritier éthique de l'histoire de ce pays, celle inscrite en lettres de sang, le sang des martyrs tombés au champ d'honneur. Il a écrit une page capitale de l'histoire de ce pays, digne de passer à  la postérité. Inoxydable comme une lame d'acier trempé. Très ferme dans ses positions et dans ses convictions. Inflexible sur les principes, ceux d'un nationaliste progressiste, un patriote opposé au pouvoir personnel, discrétionnaire et arbitraire. Il était une voix dont l'Algérie a besoin pour réveiller les consciences et les mémoires. Il était apprécié et respecté pour ses compétences et ses qualités humaines, pour l'ampleur et l'efficacité de son action au service de l'Algérie, à  laquelle il s'était donné corps et âme. C'est une figure emblématique du Mouvement national dont il faut garder les moindres propos, parce qu'il était soucieux de sa pensée et de son verbe, attaché à  la patrie et animé de la passion de bien la servir. Il avait la capacité, l'envergure et l'aptitude de fédérer autour de lui des équipes compétentes, qui apportent des réponses aux questions posées par les Algériens.

- Djamel Zenati (militant de la démocratie) : «Il est probablement parti le cœur lourd» L'Algérie vient de perdre un homme d'une valeur inestimable, un repère trans-générationnel. Notre tristesse est d'autant plus grande que cette disparition intervient au moment où plane une grande incertitude sur le pays. Fin analyste et infatigable acteur, il n'a jamais cessé de s'investir dans le sens d'un aiguillage de l'Algérie dans la voie de la liberté et du bien-être. Lors de notre dernière rencontre, à  l'occasion des Débats d'El Watan autour de la question du changement où j'ai eu l'honneur d'être à  ses côtés, j'ai décelé chez lui une sorte d'impatience, un souci de faire vite. Il savait le nouvel adversaire plus redoutable que tous les autres, le temps. D'avoir laissé une Algérie en ruine, il est probablement parti le cœur lourd. Mais il s'est sûrement éteint dans une parfaite quiétude et une grande sérénité car en pleine conscience du devoir accompli. C'est le sort que réserve l'histoire aux grands hommes. Reposez en paix, Monsieur Mehri. Nous vous aimons.

- Lakhdar Bourgaâ (commandant de la Wilaya IV historique) : «Un militant très attaché à  l'idéal maghrébin » C'est un exemple, un symbole d'une grande humilité. Durant son long combat, il a toujours su imposer le respect à  ses adversaires politiques. Avec sa disparition, c'est une grande page de l'histoire du combat algérien qui se tourne, mais hélas nous n'avons pas su l'exploiter. Il a toujours inscrit son combat dans une perspective maghrébine. Depuis la conférence de Tanger en 1958, il n'avait cessé de militer pour l'idéal maghrébin. Parce que pour lui et pour nous tous, la Révolution algérienne avait trois fondements : l'indépendance de l'Algérie, la construction d'un Etat démocratique et social et enfin la construction maghrébine. Nous avons arraché l'indépendance, mais les pas les autres objectifs. Abdelhamid Mehri était habité par ce combat. Il était de cette race de militants pour qui le combat est permanent. C'est un exemple de persévérance et de constance.

- Ahmed Taleb El Ibrahimi (ancien ministre des Affaires étrangères) : «Je perds un frère, un ami» Je suis sous le coup de choc en apprenant la triste nouvelle. Je perds un frère, un ami, à  un moment où l'Algérie à  besoin de sa sagesse. Il était le symbole de l'identité algérienne, de la Révolution et de la probité politique et intellectuelle. C'était un militant exceptionnel au parcours politique remarquable. Il était habité par l'Algérie. Même à  un âge avancé, il continuait de militer avec beaucoup d'abnégation, de conviction et de lucidité.
Propos recueillis par Hacen Ouali


- Ali Benflis (ancien chef de gouvernement) : «Un sage nous quitte, sa mémoire nous habite» L'Algérie a perdu, en la personne de Si Abdelhamld Mehri, un de ses valeureux fils. Militant inlassable de la cause nationale, Si Abdelhamid a été de tous les grands rendez-vous de l'histoire contemporaine de notre pays. Les générations actuelles et futures garderont de lui son attachement aux valeurs de liberté et de justice ainsi que son art de concilier les forces de l'esprit et l'engagement du militantisme, comme elles garderont comme un exemple à  méditer et une voie à  suivre son penchant naturel pour la modération et son sens inné de la pondération. Homme de culture, Si Abdelhamid a jalousement veillé à  ce que l'authenticité dont il était fortement imprégné ne se conjugue jamais ni avec le repli sur soi encore moins avec le déni d'autrui.
La personnalité de Si Abdelhamid Mehri symbolise les attributs de l'identité nationale forte et riche des apports culturels divers et variés sédimentés à  travers le temps et l'histoire.
De l'homme, on gardera assurément le souvenir de la modestie et de l'affabilité. Du militant, on retiendra certainement la fidélité aux convictions et la constance dans les positions.
Si Abdelhamid nous quitte laissant l'Algérie à  la croisée des chemins incarnant le tourment de cette génération de Novembre qui, après avoir consenti d'innombrables et d'incommensurables sacrifices au service de notre pays, aspire à  voir enfin son idéal se concrétiser.
En cette pénible circonstance, il ne me reste qu'à présenter à  sa famille, son épouse et  ses enfants ainsi qu'à tous ses parents condoléances et mes plus expressifs témoignages de considération et d'hommage à  leur cher disparu et à  notre frère aîné qui vient de nous quitter. Qu'Allah vous accorde patience, endurance et courage. « A Allah nous appartenons et à  Lui nous retournons.»  
- Ali Laskri : «Le FFS s'incline devant l'intégrité morale, la probité intellectuelle et l'envergure politique du grand militant» Le Front des forces socialistes a appris avec douleur et grande émotion le décès de Abdelhamid Mehri. Le FFS s'incline avec respect devant l'intégrité morale, la probité intellectuelle et l'envergure politique du grand militant du Mouvement national, de la lutte pour l'indépendance de l'Algérie et du combat pour la démocratisation de notre pays. Le FFS salue l'homme d'Etat qui a occupé des fonctions importantes au sein des instances de la Révolution et de l'Etat algérien et qui avait travaillé avec lucidité, constance et ténacité au service de la grandeur de son pays.
Le FFS salue son engagement et son soutien aux causes justes dans le monde, notamment l'édification du Maghreb et la cause palestinienne.
A l'évidence, sa présence fera cruellement défaut dans la phase décisive que traverse notre pays.
Au nom de Hocine Aït Ahmed et de l'ensemble des militants du Front des forces socialistes,  je présente à  sa famille nos condoléances les plus sincères. Que Dieu lui accorde Sa Sainte Miséricorde et l'accueille en Son Vaste Paradis.  
- Abdelouhab Fersaoui : «un monument de l'Algérie qui nous quitte» Le Rassemblement action jeunesse (RAJ), très peiné par le décès de Abdelhamid Mehri, présente ses sincères condoléances à  sa famille et à  ses amis.
Nous l'avons eu à  nos côtés, en particulier à  la 20e commémoration d'Octobre 1988 et 50e anniversaire des historiques Accords de Tanger en 1958.
Il nous a tant appris, il nous a tant transmis, c'est un monument de l'Algérie qui nous quitte, un homme de dialogue, de consensus et de paix.
Nous, jeunes Algériens(nes) nés (es) après l'indépendance, saurons nous souvenir de cet homme et continuer sans relâche à  militer pour que l'Algérien(ne) retrouve sa pleine citoyenneté et vive libre et digne en son pays comme le voulait Si Abdelhamid Mehri.  P/RAJ  Le président


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