Algérie

Témoignages et devoir de mémoire



Une conférence-témoignage a réuni mardi soir à Bruxelles des témoins et des acteurs du réseau anticolonialiste belge qui avaient, par le courage de leurs convictions et au risque de leurs vies, soutenu le mouvement de libération de l'Algérie dans sa quête de l'indépendance nationale. Lors de ce rendez-vous de l'histoire, organisée par l'Association "Les amitiés-belgo-algériennes" à la commune de Saint-Josse dont l'ancien maire, Guy Cudell, a été un des principaux acteurs de ce réseau de soutien, les témoins se sont succédé pour livrer à une salle archi comble des souvenirs poignants sur cette période marquante de leur vie. Le Front du Nord-Des Belges dans la guerre d'Algérie, un documentaire réalisé en 1992 par Hugues Le Paige, raconte les raisons de quelques-uns de ces centaines de belges qui ont apporté une aide au FLN et qui furent à leur manière "les combattants de l'ombre de la lutte anticolonialiste", comme les définit M. Le Paige, présent à cette rencontre .Dans ce documentaire, les différents témoignages, dont ceux de Serge Moureaux, (Collectif des avocats belges du FLN), ou de d'Alex Chotteau, (nom de guerre Somerhaussen, un des responsables du réseau Jeanson), pour ne citer que ceux là, révèlent le combat politique et public qui a été mené pour "tenter d'influer sur l'opinion et le gouvernement belges".
Outre une assistance sur le plan judiciaire, humanitaire et médical, pour notamment empêcher les expulsions et les extraditions vers la France d'Algériens arrêtés en Belgique, ces hommes et ces femmes apportaient une aide clandestine, celle de réseaux équivalents aux "porteurs de valises", surtout après que furent démantelés les réseaux français à partir
de 1960.
Dans un message lu en son nom par son frère Philippe, historien et sénateur socialiste, Serge Moureaux a rendu un vibrant hommage à ses camarades de combat pour la liberté de l'Algérie dont l'action a été "déterminante et efficace". "?même si leur nombre était réduit, l'organisation de l'époque, le cloisonnement très strict, font qu'il est difficile, voire impossible, d'en dresser une liste exhaustive", écrit-il. Pour M. Moureaux, "l'action n'eût pas été ce qu'elle fut" sans ces hommes et ces femmes qui ont "accompli mille et une tâches indispensables et dangereuses", et qui sont "l'honneur de la démocratie belge par leur courage (...) qui a quelque peu racheté le racisme ambiant", témoigne-t-il, soulignant que "ce sont les algériens eux-mêmes, grâce à l'organisation efficace, montée comme une horloge par le peuple algérien tout entier, qui ont reconquis leur dignité confisquée".
"Nous avons été quelques uns à reconnaître en temps utile la voix de la justice et à la répercuter, puis à servir comme militants (...), nous avons eu l'humilité d'écouter la voix des opprimés (...) et nous avons tenté alors de relayer l'intelligence et la sensibilité d'un peuple réduit absurdement en esclavage", relate-t-il dans son message-témoignage. Outre des témoins belges de cette période, des universitaires ont également participé à la rencontre. Etaient également présents l'ambassadeur et le consul général d'Algérie auprès du royaume de Belgique et du duché du Luxembourg, respectivement Amar Bendjama et Mohamed Nadjib Haif Si Haif.
Une conférence-témoignage a réuni mardi soir à Bruxelles des témoins et des acteurs du réseau anticolonialiste belge qui avaient, par le courage de leurs convictions et au risque de leurs vies, soutenu le mouvement de libération de l'Algérie dans sa quête de l'indépendance nationale. Lors de ce rendez-vous de l'histoire, organisée par l'Association "Les amitiés-belgo-algériennes" à la commune de Saint-Josse dont l'ancien maire, Guy Cudell, a été un des principaux acteurs de ce réseau de soutien, les témoins se sont succédé pour livrer à une salle archi comble des souvenirs poignants sur cette période marquante de leur vie. Le Front du Nord-Des Belges dans la guerre d'Algérie, un documentaire réalisé en 1992 par Hugues Le Paige, raconte les raisons de quelques-uns de ces centaines de belges qui ont apporté une aide au FLN et qui furent à leur manière "les combattants de l'ombre de la lutte anticolonialiste", comme les définit M. Le Paige, présent à cette rencontre .
Dans ce documentaire, les différents témoignages, dont ceux de Serge Moureaux, (Collectif des avocats belges du FLN), ou de d'Alex Chotteau, (nom de guerre Somerhaussen, un des responsables du réseau Jeanson), pour ne citer que ceux là, révèlent le combat politique et public qui a été mené pour "tenter d'influer sur l'opinion et le gouvernement belges".
Outre une assistance sur le plan judiciaire, humanitaire et médical, pour notamment empêcher les expulsions et les extraditions vers la France d'Algériens arrêtés en Belgique, ces hommes et ces femmes apportaient une aide clandestine, celle de réseaux équivalents aux "porteurs de valises", surtout après que furent démantelés les réseaux français à partir
de 1960.
Dans un message lu en son nom par son frère Philippe, historien et sénateur socialiste, Serge Moureaux a rendu un vibrant hommage à ses camarades de combat pour la liberté de l'Algérie dont l'action a été "déterminante et efficace". "?même si leur nombre était réduit, l'organisation de l'époque, le cloisonnement très strict, font qu'il est difficile, voire impossible, d'en dresser une liste exhaustive", écrit-il. Pour M. Moureaux, "l'action n'eût pas été ce qu'elle fut" sans ces hommes et ces femmes qui ont "accompli mille et une tâches indispensables et dangereuses", et qui sont "l'honneur de la démocratie belge par leur courage (...) qui a quelque peu racheté le racisme ambiant", témoigne-t-il, soulignant que "ce sont les algériens eux-mêmes, grâce à l'organisation efficace, montée comme une horloge par le peuple algérien tout entier, qui ont reconquis leur dignité confisquée".
"Nous avons été quelques uns à reconnaître en temps utile la voix de la justice et à la répercuter, puis à servir comme militants (...), nous avons eu l'humilité d'écouter la voix des opprimés (...) et nous avons tenté alors de relayer l'intelligence et la sensibilité d'un peuple réduit absurdement en esclavage", relate-t-il dans son message-témoignage. Outre des témoins belges de cette période, des universitaires ont également participé à la rencontre. Etaient également présents l'ambassadeur et le consul général d'Algérie auprès du royaume de Belgique et du duché du Luxembourg, respectivement Amar Bendjama et Mohamed Nadjib Haif Si Haif.


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