Témoignages

• Mahmoud Al Aâouam, représentant du Comité populaire de la résistance au niveau de Ramallah : «La situation sanitaire est déplorable. Les enfants vivent dans des conditions effroyables tandis que la répression et la destruction de maisons et d'entreprises se poursuivent sur la terre palestinienne. Voilà l'expression de la situation générale du peuple palestinien. En Cisjordanie, les Palestiniens font face à  cette même répression, à  cette même détérioration de leurs conditions de vie, enfermés dans des camps». • Salah Mohamed, représentant de l'Autorité palestinienne en Algérie : «Le sol palestinien est un sol destiné pour les protestations semble-t-il. Depuis que le monde est monde, cette terre suscite des soulèvements populaires, des crises, des tensions ainsi que des liquidations. Le principal problème auquel s'affrontent les Palestiniens dans l'immédiat c'est l'Israëlisation de la région. Les approches expansionnistes des sionistes prennent de plus en plus de l'ampleur». Les réfugiés palestiniens représentent un tiers de la population de réfugiés dans le monde et on estime qu'il y a actuellement environ cinq millions de réfugiés palestiniens à  travers le monde. Le reste vit dans la misère. Selon les rapports de plusieurs ONG , 80% de la population de la Palestine sont des chômeurs. Ceux qui ont plus de chance et travaillent en Israël, sont soumis à  une dizaine de fouilles quotidiennes au niveau des 530 barrages de la honte dressés par les militaires. La Palestine est également traumatisée; 95% des enfants vivant dans la bande de Ghaza et 68% des enfants en Cisjordanie ont subi des violences directes ou indirectes et, par conséquent, souffrent de diverses problèmes psychologiques». • Khitam Saafin, présidente de l'Union des femmes palestiniennes «Les souffrances de la femme palestinienne n'ont pas d'égales. Elles subissent toutes sortes de violences. Pour le moindre déplacement à  l'intérieur de la Palestine, elles doivent passer sous les «scanner». Les militaires leur font subir des fouilles approfondies, des attouchements et même parfois l'extrême humiliation, c'est-à-dire des fouilles à  nue. Ces comportements finissent souvent par des violences, des coups de crosse et même par l'incarcération. Difficile pour elles de raconter à  leur mari, leur frère ou à  leur oncle, sous peine d'être reniées par leur famille. Un autre risque pèse sur l'avenir de la Palestine. Les enfants, ceux qui vont à  l'école, sont souvent tentés par la drogue. Les écoles sont contrôlées par des sionistes, on leur apprend tous les vices et tout ce qui nuit à  la culture musulmane et à  la personnalité palestinienne»