Algérie

Témoignage de parents d'élèves : «L'école privée sollicitée pour des raisons pratiques», affirment des mamans



Témoignage de parents d'élèves : «L'école privée sollicitée pour des raisons pratiques», affirment des mamans
Mme Fatima K, 46 ans, mariée, deux enfants, chef de département dans une banque publique, a choisi de placer son premier enfant dans une école privée pour des raisons pratiques. Son époux commerçant n'a pas le temps de s'occuper des enfants pour les emmener tous les matins à  la crèche et à  l'école. Sa femme, quant à  elle, occupe un poste de responsabilité. Le seul moyen de ménager son emploi du temps est de placer ses enfants (5 ans et demi, et 2 ans) dans une institution où ils seront bien gardés du matin jusqu'à la fin de l'après midi. Une école privée fera l'affaire, estimera-t-elle, du fait qu'elle est située à  quelques kilomètres de chez elle. Le matin, elle dépose ses deux enfants à  huit heures sonnantes et elle les récupère l'après midi à  5 heures. Sa fille est à  la crèche et son fils est en cours préparatoire. C'est l'équivalent de la première année primaire dans l'école publique. Le choix de Fatima et son époux pour l'école privée, est surtout motivé par les horaires qui ne sont pas réguliers. La maman peut, par exemple, déposer ses enfants avant huit heures et les récupérer après 5 heures. Les réunions interminables en leur lieu de travail et les déplacements en dehors de la capitale font que ce couple ne peut se permettre d'être à  des heures précises, matin et soir, pour déposer et récupérer les enfants. Ainsi, le choix de l'école privée a été privilégié sachant que les enfants mangent à  midi sur place. Le menu hebdomadaire est affiché. Il est composé d'une entrée, d'un plat de résistance avec viande et un dessert. En plus, les enfants scolarisés bénéficient de sorties « vertes » et pratiquent un sport de leur choix. Mais ce qui a attiré l'attention du couple K, c'est surtout le programme algérien en langue arabe. Le français et l'anglais viennent en seconde position. Par ailleurs, les enfants ne sont pas abandonnés après les heures de cours. Bien au contraire : des activités ludiques leur sont proposées comme la cuisine, le jardinage, les chants …etc. L'autre particularité de l'école privée est la remise des manuels scolaires avant la fin de l'année scolaire ainsi que la liste des fournitures à  préparer pour la prochaine rentrée scolaire. L'autre souci des parents est de savoir que leurs enfants évoluent dans un milieu sain. Ils sont sûrs  que leurs enfants seront immunisés des mauvaises fréquentations et ne toucheront pas à  la cigarette, par exemple. L'école privée offre la possibilité d'accueillir les enfants avant l'heure d'entrée et de les récupérer bien après la sortie d'école. Pendant ce laps de temps, et moyennant 500 à  1000 dinars par mois, les enfants peuvent s'offrir une activité ludique. Le prix de la scolarité se situe entre 150.000 et 200.000 dinars par an. Mais pour ce couple, « c'est le meilleur investissement » du moment que leurs enfants sont bien suivis et bien pris en charge à  tout point de vue. Mme Fatiha B, a trois enfants scolarisés (13, 12 et 8 ans). Elle a placé son dernier enfant Hakim, 8 ans, dans une école privée. Ces deux filles aînées, quant à  elles, suivent leur cursus scolaire dans une école publique distante de la maison familiale d'environ deux kilomètres. Fatiha qui souffre d'une maladie chronique ne peut emmener le petit Hakim à  l'école primaire qui se trouve à  quelques encablures de la maison. Sa voisine qui a placé, elle aussi, son enfant âgé de 4 ans dans une école privée a proposé à  Fatiha d'emmener son fils Hakim à  la même école. Les parents sont contents pour deux choses. « La première est, sans conteste, la sécurité renforcée aussi bien à  l'intérieur qu'à l'extérieur de l'école », dira le père de Hakim. « Seuls les individus connus de l'établissement peuvent venir chercher les enfants », dira-t-il. Il raconte qu'un jour, son oncle est venu de France et a voulu faire à  Hakim une surprise, il a essuyé un refus catégorique de la part de la direction. L'oncle était obligé de l'attendre à  la maison. L'autre mesure et non des moindres est le nombre d'élève par classe. « Pas plus de 20 écoliers », dira le papa de Hakim. Et d'ajouter : « La directrice de cette école est intransigeante et a refusé, en ma présence, beaucoup de demandes d'inscription car les capacités d'accueil de son établissement sont limitées. Toutefois, le couple B, n'incrimine pas l'école publique. Bien au contraire, leurs deux filles n'ont jamais eu de problème que ce soit avec le chef d'établissement ou les enseignants.


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