Algérie

Témoignage d'Abou El Izz sur le charnier de Cheria



Témoignage d'Abou El Izz sur le charnier de Cheria
Abou El Izz, de son vrai nom Mundher Dajani, ambassadeur de l’Etat de Palestine et doyen du corps diplomatique à Alger, achève sa mission dans notre pays et sera à partir de la semaine prochaine en poste au Caire. Dans cet entretien, Oulid leblad (le fils du pays) comme le surnomment ses amis algériens, nous parle de 22 ans de vécu en Algérie. Passion, admiration et liens affectifs lient désormais celui qui dit ne jamais se dessaisir de son algérianité.

Sur quelles impressions et images vous quittez l’Algérie après 22 années passées dans votre seconde patrie ?

C’est un sentiment de tristesse et de joie que j’éprouve. Tristesse parce que je vais quitter l’Algérie, ma seconde patrie. Joie parce que l’Algérie est en train de franchir de grands pas vers la paix civile et la réconciliation nationale. Il y a également d’innombrables images qui m’accompagneront à jamais. Parmi celles-ci, celle d’une femme et de son bébé retrouvés dans un charnier du côté de Chréa dans la wilaya de Tébessa il y a quelques années. Je crois qu’ils ont été enterrés vivants, avec d’autres personnes bien sûr, dans un camp militaire français. L’image intenable pour moi quand j’avais remarqué sur les lieux du charnier que les boucles d’oreille de la mère étaient incrustées dans le crâne de son enfant.



M . Fontan Bonjour très heureux de lire votre intervention . Ce qui constitue une nation, ce n'est pas de parler la même langue, ou d'appartenir à un groupe ethnographique commun, c'est d'avoir fait ensemble de grandes choses dans le passé et de vouloir en faire encore dans l'avenir. L'essence d'une nation est que tous les individus aient beaucoup de choses en commun, et que tous ceux qui est haine et Racisme doivent être oublié par les deux Nations . Mais toujours utile , vous pouvez arracher l'homme du pays, mais vous ne pouvez pas arracher le pays du coeur de l'homme car la race est la pierre angulaire sur laquelle repose l'équilibre des nations. Elle représente ce qu'il y a de plus stable dans la vie d'un peuple , sans omettre aussi que , L'existence des Pays voisins est la seule défense des nations contre une perpétuelle guerre civile. SANS RANCUNE .= El-hadj - Messar = ( rassem54@yahoo.com )
EL-HADJ - MESSAR - Algerie
01/06/2009 - 3531

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Mon propos n'est pas d'alourdir cette rubrique par d'autres détails morbides mais pour vous dire que toute guerre a ses excés et personne ne peut se défendre avec une parfaite sérénité. Malheureusement, ce sont des populations innocentes qui en paient le prix. Aussi, est-il indispensable que de tels évènements ne restent pas un sujet tabou. Ces témoignages sont intéressants ; ils manifestent d'un désir de compréhension. Réunir suffisamment de données pour vérifier les responsabilités doit créer les bases d'une histoire possible car sauvegarder les traces du passé, les analyser,les organiser, mettre de l'Histoire dans l'histoire de soi-même sera vital pour les générations futures. "On n'est rien sans les autres, ce sont eux qui valident notre passé" et j'ajouterai, un passé qui nous aide à construire notre devenir. Cordialement à vous tous.
fontan - aix en provence
17/05/2009 - 3357

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Lettre à Monsieur Redouane, juriste. En ce jour anniversaire du Cessez le Feu du 19 Mars 1962, après les Accords d’Evian, chiffons de papiers s’il en fut, je porte objectivement à Monsieur Redouane des éléments sur les affreux évènements de Cheria. La SAS de Chéria était un petit bâtiment situé dans le village, à cinquante mètres de la Mairie, entourées de logements des gradés, et de l’antenne médicale. A l’arrière se situaient les abattoirs et aux alentours des dizaines de mechtas et de khaimas éparses. La SAS était un lieu d’administration très fréquenté, de distribution de vivres et de vêtements à la population. A l’antenne officiaient des infirmiers pour les soins gratuits (Le médecin européen avait été assassiné en 1960). La Municipalité étaient composée essentiellement d’élus du village. Seul Monsieur Maestracci, Directeur d’Ecole, était un conseiller municipal européen. Il a été prié de déguerpir sans délais. Pourtant c’était un homme de progrès. C’est dire que tout le monde se connaissaIt dans le village et aucun événement ne se produisait sans que les élèves ne viennent nous les relater. Nous, enseignants nous étions souvent dans le village et au contact des parents d’élèves. Imaginez que cette tuerie ait été fomentée avant l’Indépendance : La SAS aurait du suspendre ses activités administratives « pour cause de travaux » durant quelques jours, puis de nouveau accueillir la population sur un terrain fraîchement remué et qui bientôt s’effondrerait. Comment de tels évènements auraient-il pu se produire dans la discrétion pour que nous n’en sachions rien ? La vérité est que cet infâme crime a été commis par une autorité maîtresse du terrain, sûre de son impunité et disposant de son temps. Si ce là avait été l’œuvre de la puissance française, dès le lendemain du cessez-le-feu la nouvelle autorité se serait précipitée sur les lieux pour exhumer les corps rassembler les famille pour procéder aux identifications encore possibles, alerter tout les journalistes étrangers acquis à leur cause. Rien de tout cela n’a été fait. Le lieu est devenu tabou. Les bouches se sont cousues. Ce que fortuitement, sous la pression de l’urbanisation, et un certain oubli installé, que les travaux tombent inopinément sur l’ossuaire que l’on ne peut cacher. Alors comme pour Katyn on travestit les faits. Les jeunes n’ayant entendu qu’une seule propagande s’indignent et montrent du doigt le coupable obligatoire. Je puis vous apporter deux éléments de réflexion : -D’abord il y avait un jeune homme de seize ans, probablement l’accordéoniste de la photo numéro 17, qui venait à l’école nous rendre visite. Deux fois il nous apporté cette bonne galette de seigle pour l’Aïd. Calmement, à la mi-mai 1962 il m’a dit que bientôt on rassemblerait tous ceux qui avaient travaillé avec les Français et que leur compte serait réglé. Ensuite que les institutrice seraient capturées « pour faire des choses ». Interloqué, j’ai pensé que ces paroles relevaient des vantardises et de l’inconscience. Non c’était bien le programme envisagé. -Le second élément est visuel : Reportez vous à la vidéo et remarquez sur la paroi d’un crâne l’étoile habilement tailladée avec une hache. L’artiste a inconsciemment révélé son inspiration. C’est l’étoile symbole de l’Etoile du Front, équipe de football constituée en mars 1962 à Chéria et à laquelle nous avions souscrit. Voilà, je soumets ces éléments à votre réflexion. Vous avez un libre arbitre, alors servez vous en. Laissons aux Etats quels qu’ils soient, le besoin de se référer à des Mythes Fondateurs. Amitiés.
calistri emilio - retraité Education Nationale - toulon
19/03/2009 - 2851

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Est-ce-que Cheriani, qui nous a produit un extrait du journal El Watan, pourrait nous précisier l'endroit exact de la découverte. Etait-ce derrière le petit bordj (s'il existe toujours). je me souviens que l'article parlait de travaux d'adduction d'eau. Ceci dans le cadre de la recherche historique et impartiale . DE plus Cheriani pourrait-il- indiquer son âge.
calistri emilio - retraité ducation nationale - toulon
04/12/2008 - 2294

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