Algérie

Temmar revient sur la voiture «made in Algeria»



Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a précisé hier que le gouvernement a pris la décision ferme de développer l'industrie automobile en Algérie. Temmar a souligné, en marge de l'inauguration de la troisième édition du salon international «Alger Industries», tenu aux Pins Maritimes, qu'il n'avait jamais déclaré que la voiture «made in Algeria sera construite dans 10 ans».

Critiquant certaines analyses concernant sa stratégie et ses déclarations, le ministre a précisé que «l'Algérie a l'intention ferme de développer la construction automobile en Algérie et d'étudier les moyens possibles pour développer la sous-traitance dans le secteur automobile». Il dira que «cette décision n'est pas propre à Abdelhamid Temmar, mais c'est une décision prise par le gouvernement et non pas par une seule personne».

Il a souligné que «même si le gouvernement venait à accepter qu'un montage des véhicules se fasse en Algérie, cela ne sera qu'une première étape, avant d'aller vers la fabrication». «Il est possible qu'il y ait du montage automobile en Algérie, mais cela ne se limitera pas à cette activité», a-t-il soutenu. «Nous voulons des véhicules fabriqués au moins à hauteur de 30%, 40% ou 50% par un savoir-faire algérien qui émane d'entreprises de sous-traitance publiques ou privées», a indiqué le ministre. Sur l'année 2008, rappelle-t-on, la facture des importations de véhicules a atteint près de 3,5 milliards de dollars.

En ce qui concerne la décision de l'Etat de soutenir financièrement des entreprises publiques, Abdelhamid Temmar a affirmé que cette nouvelle vision a pour but de promouvoir la production nationale. Il a expliqué que le gouvernement a pris la décision d'aider certaines entreprises publiques après réflexion et analyse des données économiques. « Il faut savoir qu'actuellement, si la crise mondiale a été résorbée financièrement, elle n'est pas encore résorbée en terme de production», dit-il. Et de poursuivre: «D'où la nécessité de trouver des moyens pour produire localement et réduire de ce fait les importations».

Le ministre a précisé en outre que même les nationaux privés ne veulent pas s'aventurer dans des grands projets industriels, «ce qui est tout a fait normal». «C'est pour cette raison que le gouvernement a décidé de soutenir quelques entreprises publiques, notamment celles spécialisées dans la pétrochimie ou dans l'électronique». Le ministre a déclaré en outre que le gouvernement compte soutenir et aider les entreprises privées ainsi que des entreprises étrangères qui veulent investir dans des créneaux dont l'Algérie a besoin, a-t-il mentionné sans donner plus de détails.

Notons que le ministre Abdelhamid Temmar s'est arrêté devant chaque stand national pour encourager les producteurs et les investisseurs présents au salon de l'industrie qui regroupe 160 exposants, dont 80 étrangers. Cette manifestation organisée par Batimatec offre une plate-forme exceptionnelle pour les opérateurs nationaux et étrangers désirant faire connaître leurs procédés, produits et services dans le secteur industriel. Rappelons que la deuxième édition, celle de 2008, avait vu la participation de 150 entreprises dont 50 entreprises algériennes, alors que l'édition de 2007 a vu la participation de 100 exposants. En marge de cette troisième édition qui se poursuivra jusqu'au 21 octobre, deux journées techniques sont programmées : l'une porte sur la présentation des normes et l'évaluation de la conformité dans le domaine électrotechnique, alors que l'autre est relative à la santé et à la sécurité au travail.




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